#1 > 4 décembre 2012: première fois que je regardais Inglourious Basterds.
#2 > 4 décembre 2012: confirmation > Quentin Tarantino est un génie.
#3 > 4 décembre 2012: Christoph Waltz (a.k.a. Colonel Hans Landa) est un puta*n d'acteur !
#4 > 4 décembre 2012 : QU'EST-CE QUE J'AI FOUTU POUR ATTENDRE SI LONGTEMPS AVANT DE REGARDER INGLOURIOUS BASTERDS ???

Bref, le 4 décembre 2012 j'ai pris une claque !

*Flash-back*

Il m'en aura fallu du temps avant de me décider et de poser mon cul pour visionner ce film. D'autant plus étrange que je suis un fan de Tarantino.
Eh Elie, tu l'as toujours pas maté IB ? Purée on m'a posé la question au moins 20 fois depuis que le film est sorti. Eh oh les gars, j'ai d'autres chats à fouetter et pi 2h30 c'est quand même long, vous me connaissez !

Et pi j'avais quelques réticences, des a priori because Brad Pitt en guest et tout et tout. J'était moyennement motivé voyez-vous. Et pi (ouais, là je dis beaucoup "et pi") j'avais rien d'autre à foutre ce soir alors why not se mater ENFIN ce film dont tout le monde ou presque parlait et vantait les mérites.

Je ne vais pas raconter l'histoire et la trame, primo car y en a qui ne l'ont pas vu, et deuxio j'ai pas envie ! J'en ai pas envie tout simplement car ce film ne se raconte pas, il se vit comme un film de David Lynch, il se déguste et s'apprécie uniquement de l'intérieur.

J'ai été enthousiasmé par le jeu des acteurs (même Brad Pitt), réjoui de la façon dont ça a été tourné, ravi de la manière dont ont été dépeintes les choses, les évènements, les huis clos, les séquences, le jeu des caméras, enfin bref le packaging...mais la façon d'aborder cette partie de l'histoire.

En effet, combien de films pompeux au possible (voire tout pourris) nous été proposé depuis que le cinéma existe ?! Ici, Quentin Tarantino nous parle pas de la guerre, il la contourne. Il ne tombe pas dans le travers tant de fois éculé du "m'as-tu-vu" et du manichéisme bête et méchant. On est dans du brut, dans la coupe du marbre avec Inglourious Basterds. JUSTE UN COMMANDO D’ÉLIMINATION DES NAZIS ayant pour unique visée la fin de la guerre et par voie de fait la fin des atrocités.

Le fondement-même du film et de la symbolique (des symboliques) que Tarantino et son équipe ont voulu faire passer à travers un long métrage somme toute intimiste, avec de larges séquences s'attardant sur des lieux précis, arrêtés, n'hésitant pas à parfois passer 20 minutes dans la cave d'une taverne, autant de temps au début du film lors du passage du S.S. Landa dans la fermette de Perrier LaPadite, etc.

Effectivement il y a des séquences longues, très longues, mais qui au fur et à mesure dévoilent leur réel sens, leur véritable portée au gré des minutes. Une espèce de mise en haleine constante, des questionnements, des tours de passe-passe, de l'humour même.

Certains ne manqueront pas de la ramener en disant que l'histoire de la 2ème guerre était comme ceci ou comme cela. Eh les gars vous nous emmerdez sérieusement. Vous y étiez vous ? Non ? bon. Le but ici n'étant pas de dépeindre ce que qu'a effectivement été les divers évènements qui se sont déroulé durant cette foutue guerre, mais bien d'y apporter un oeil nouveau, frais, et surtout différent.

Quentin Tarantino a eu le culot d'y apporter le sien, d'oeil différent. Je trouve qu'il a bien gaulé son histoire, avec beaucoup d'originalité justement. Je pense à ce passage où l'on entend en soundtrack du David Bowie. L'anachronisme parfait dans un film qui se situe dans les années 40 !

Dans 5 ou 10 ans, on en reparlera de ce film...tout comme Pulp Fiction a été porté aux nues bien longtemps après sa sortie en 1994.

Pour ma part, c'est 9* sans problème et sans tortiller des fesses.
lehibououzbek
9
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le 19 févr. 2013

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lehibououzbek

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