Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Le film était une de mes attentes de ce début d'année. Et le résultat fut une semi déception. J'ai profité d'un passage par Paris pour raisons personnelles et d'avoir du temps à tuer pour aller le voir au tout nouveau tout beau Pathé Beaugrenelle (merci le Pass, parce que 14 euros la place plein pot, ça fait mal). Parce que niveau distribution, il n'est pas présent chez moi, à 130 kilomètres plus au sud ( Pathé, bordel ! 27 salles, un monopole sur la ville et pas UNE salle pour ce film, bravo). Quoique je me demande en fait s'il fallait vraiment mieux le distribuer. Je suis ressorti de la séance assez mitigé.
Le film réunit un cast plutôt bon et Joaquin Phoenix en " Doc" Sportello nous montre toute l'étendue de ses capacités. Son face à face avec Josh Brolin en " BigFoot" chef du LAPD donne lieu à des scènes d'un incroyable cynisme.
Inherent Vice s'ouvre sur un plan montrant un passage entre deux cabanes de plage, avec la mer en fond qui va et vient. J'ai toujours aimé contempler la mer et le moins qu'on puisse dire, c'est que le film est contemplatif. Si ce n'est trop. Chargé d'enquêter sur un promoteur immobilier qui trempe dans des affaires pas très propres, l'enquête de Sportello piétine beaucoup. L'intrigue multiplie les sous-intrigues, les conversations entre quatre yeux, et de fait certains personnages apparaissent comme un cheveu sur la soupe. Le spectateur fini également par s'y perdre un peu. Mais lorsque l'enquête avance vraiment, ça donne lieu à des scènes vraiment surprenantes qui brisent le rythme. Ces accès fébriles, il y en a, avant que le tout ne retombe dans un faux-rythme. C'est dans ceux-ci que le film trouve ses meilleurs moments. Certains sont irrésistiblement drôles. Il n'en reste pas moins que deux heures et demie comme ça, ça parait long.
C'est dommage, parce qu'il y a une certaine ambiance dans le film de Paul Thomas Anderson. Il a bien sur mettre en place le cadre, avec des costumes et une certaine libéralisation des moeurs. Un trip dans les seventies. Il y a également une très bonne bande originale et la narration en voix-off est une bonne idée. Mais le rythme bon sang, le rythme... Je me suis surpris à bailler parfois...
Inherent Vice a pour moi autant de bons que de mauvais points. Un trip ciné qui sera bon ou mauvais selon votre sensibilité.Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus fantaisiste, un peu plus fou. Ce fut encore un rendez-vous à moitié manqué, dommage.

Créée

le 12 mars 2015

Critique lue 470 fois

Julius

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