Un fils caché, un méchant qui s'avèrera être gentil, une organisation secrète, un jumeau maléfique ... Tous ces poncifs dignes d'un téléfilm de seconde zone, vous serez amenés à les retrouver dans Now You See Me 2. Non pas que je m'attendais à y trouver du grand cinéma, mais devant la relative fraicheur du premier opus, j'étais en droit d'espérer y trouver quelques qualités. Sauf que c'est désormais clair et net, le volet précédent se suffisait à lui-même. Les auteurs n'ont au final rien de plus à raconter, les personnages ne suscitent aucun attachement auprès du spectateur, si bien que pour tuer l'ennui, on s'en remet à quelques twists téléphonés, soit parce qu'on nous en parle depuis le début du film ("j'ai toujours plus d'un tour dans ma manche"), soit carrément depuis le premier film (comprenez "c'est pas de la magie"). Les enjeux sont nuls, la moindre bonne idée est étalée sur quinze minutes jusqu'à vomissement (la scène de la fouille, quelle plaie), et le casting, pourtant 5 étoiles (ajoutez Daniel Radcliffe à celui, déjà riche, du premier opus), galère comme jamais à donner du corps à un scénario tout simplement mauvais.


Les auteurs de ce film ont sûrement, à un moment donné, cru être en mesure de créer du grand cinéma. Un premier film plutôt bien accueilli (70% sur Rotten Tomatoes), ayant rapporté pas mal de thunes, carrément comparé au Prestige de Nolan (les auteurs de cette comparaison ont depuis été pendus) ... Sauf que non, tout cela ne restera au final qu'une erreur sur leurs CV respectifs, comprenant pèle-mêle Cowboys & Aliens, Justin Bieber's Believe, Le Transporteur ou encore The Amazing Spider-Man 2. Insaisissables n'est pas une grande licence et ne le sera sûrement jamais, elle ne provoque aucun sentiment particulier chez le spectateur et n'a pas la profondeur suffisante pour générer des suites. En pensant le contraire, les auteurs de ce film ont commis une erreur. Car on ne saurait compenser une absence d'histoire par une esthétique toujours plus stylisée ou un casting toujours plus impressionnant.

Ashlor
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le 3 août 2016

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