Looser par excellence, Llewyn Davis répond à tous les critères du genre, paumé, incompris, fauché, opportuniste, poissard...

Il pourrait être l'une de ses grandes figures musicales des années 60, une de celles qui soulève les foules et dont les chansons le long des ondes hertziennes rythment la vie quotidienne. Lui non, il est cette vie quotidienne, ce musicien lambda qui erre dans les rues de New York cherchant un concert où jouer et un toit pour dormir. Coincé dans ses péripéties journalières, il galère, se demandant ce qu'il doit résoudre en priorité, retrouver le chat de ses amis qu'il laisse s'échapper par mégarde ou s'occuper de l'avortement de la fille qu'il a mis, là aussi par mégarde, enceinte. Peut être le monde va t'il trop vite pour lui.

Fidèle à ses convictions, Llewyn Davis n'imagine pas sa vie en dehors de la musique. Il essaye d'avancer, parfois, provoquant même les événements. Mais la vie, ce cruel personnage trouve toujours quelque chose à lui mettre sur le dos qu'il l'est mérité, ou non.
Le film est à l'image de cette errance maussade, il piétine et se calque sur ce rythme de vie, l'idée est tel Llewyn de ne pas savoir ou l'on se retrouvera dans les 5 prochaines minutes. Alors, de la sympathie se crée pour ce musicien désabusé, l'impression de relire l'histoire entre ces grandes lignes et savourer un simple instant de vie.
BazzBazz
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le 31 janv. 2014

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Alexis M

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