Intruder
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Intruder

Film de Scott Spiegel (1989)

Un (très) sympathique slasher qui nous entraîne là où on ne l’attend jamais.

Le supermarché de Walnut Lake va fermer ses portes et les derniers clients se pressent aux caisses. Alors que les employés s’apprêtent à y passer la nuit pour cause d’inventaire en vue du changement de propriétaire, ces derniers ne s’attendaient pas à y passer la pire nuit de leur vie. En effet, l’ex-petit ami de la plus jolie des caissières fait une irruption remarquée et va semer la zizanie…


Pour son premier long-métrage (Une nuit en enfer 2 - 1999), Scott Spiegel réalise ici un slasher étonnant et qui ne cessera de nous surprendre pendant ses 83 petites minutes. Malgré le fait que le film puise mettre un certain temps pour démarrer (armez-vous de patience), donnant parfois l’impression que le temps ressenti puisse frôler les 120min, une fois que la machine est lancée, le film nous offre des séquences mémorables et agréablement surprenantes.


En effet, Intruder (1989) est ponctué ici et là de plans pour le moins originaux et que l’on n’a pas l’habitude de voir, on sent clairement que Scott Spiegel s’est fait plaisir en laissant libre court à son imagination débordante. Parmi ceux qui retiendront notre attention, on retiendra le plan en contre-plongée depuis un cadran téléphonique, à travers le sol du supermarché (balayant d’un coup de balais le champ de vision), depuis le fond d’une poubelle, à travers une bouteille d’alcool ou encore, à l’intérieur d’un caddie.


Malgré son faible budget et le côté amateurisme qui s’en dégage, le réalisateur n’a pas lésiné sur les effets gores, permettant de rendre ce petit film d’horreur particulièrement mémorable, on repensera notamment


au crochet de boucher, à la presse hydraulique ou encore à l’impressionnante séquence de la découpe du visage à l’aide d’une scie à os.


Des makeup effects que l’on doit à KNB (Robert Kurtzman, Greg Nicotero & Howard Berger) et qui font clairement l’une des réussites du film.


Un slasher qui nous entraîne là où on ne l’attend jamais, oscillant entre une mise en scène inventive et des mises à mort assez jouissives, on est clairement devant le genre de petite production avec laquelle on n’en attendait absolument rien et qui s’avère au final une (très) belle surprise. A noter enfin, la présence au casting des frères Raimi (Sam & Ted).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 1 janv. 2023

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