Voici le troisième volet des aventures du maître Ip. L’équipe est la même et l’ambition n’a pas changé.
Pour faire court, nous sommes dans les années 1960. Ip vit à Hong Kong et continue à donner des cours de Wing Chun. Sur son chemin cette fois, un salopard d’Américain et une ordure d’Anglais et une horde de malfrats à tataner.
C’est toujours un plaisir de croiser le regard (lui-même croisé) de Donnie Yen. Toujours un plaisir également de voir évoluer la classe de Lynn Hung. Comme à l’accoutumée, les méchants sont très méchants et notre héros est un symbole de vertu. Mais tout héros a ses failles et cette fois, Ip est confronté au drame familial et l’on rentre davantage dans sa vie intime avec son épouse. En conséquence, les bastons sont peut-être moins nombreuses. Pour autant, l’amateur d’action sera bien servi et c’est toujours un régal que d’admirer les chorégraphies du Wing Chun. On notera en clin d’œil amusant la présence d’un Mike Tyson un peu pataud mais assez effrayant dans sa confrontation avec Ip. La mise en scène gagne en assurance et l’on ressent moins la présence plombante du décor de studio. L’intrigue fonctionne bien même s’il faut admettre qu’elle hérisse moins les poils. Il faut dire que le film mise moins sur l’emphase nationaliste que précédemment. Tant mieux ou tant pis, c’est selon.
En bref, ce n’est pas le meilleur épisode de la saga mais il est efficace et se regarde sans déplaisir. En attendant le 4ème (et dernier?) volet.