Nazis.... on the Moon..... with spaceships !

Putain de bordel de merde. Voilà, c'est la première chose que j'ai pensé quand le film s'est terminé. Puis après je me suis demandé si je mettais le 0 ou pas dans la note, si je mettais 10 ou 1. Parce que putain ce que c'est de la merde mais c'est tellement génial.

Le scénario du film n'avait aucune cohérence, aucune logique. Ça s'enchaînait comme ça, sans qu'on sache pourquoi. Attention ça spoile, mais vu qu'on s'en branle un peu de l'histoire, c'est rien de grave. Sautez le paragraphe si vous voulez quand même découvrir le "scénario". Des nazis se sont échappés en 1945 et sont allés s'installer sur la face cachée de la Lune où ils se sont cachés pendant un peu plus de 70 ans. Mais cette époque est terminée : en l'année 2018, deux astronautes américains en mission spatiale découvrent la base nazie. L'un des deux est tué, tandis que l'autre, dont la couleur de peau noire choque le Führer et ses copains, est gardé en tant que prisonnier. Après quelques coups de casque dans la gueule, déshabillages de nazies, discussions et expériences, l'Américain est transformé en nazi et il embarque avec ses nouveaux copains Aryens dont le futur Führer et sa future femme (la même qui se retrouve à poil au début du film) dans une soucoupe spatiale en direction de la Terre. Après quelques péripéties et l’enlèvement d'une femme qui passe rapidement de la peur et des insultes à l'envie de se taper le futur Führer, ce dernier rencontre la Présidente des Etats-Unis d'Amérique. Après un speech de madame-regardez-mon-décolleté-nazi, la présidente est tout à fait convaincue : une guerre avec des nazis venant de la Lune est le meilleur moyen pour elle d'être réélue pour un second mandat. Bien évidemment, personne ne croit qu'il y a vraiment des nazis sur la Lune donc la vie continue pendant trois mois au bout desquels on retrouve notre héros, le noir-plus-noir-depuis-une-expérience-nazie qui revoit sa copine la nazie de la Lune avec laquelle il va se battre, se retrouver au commissariat, faire connaissance avec des racailles à moitié nazies puis aller au cinéma voir du Chaplin où la belle va se rendre compte qu'en fait, le nazisme c'est pas bien. Pendant ce temps, son mari le futur Führer se tape la fille qu'il avait enlevée il y a peu en lui annonçant qu'il allait tuer l'actuel Führer, un vieux con qui était par hasard dans la pièce en train de regarder. Après une sympathique discussion, à peu près tout le monde meurt sauf la femme, le nouveau Führer (le vieux s'étant pris environ une centaine de balles avant de se relever pour mourir d'un coup de pied) et nos deux héros (qu'on voit pas énormément, mais bon). C'est là que le meteorblitzkrieg commence : les nazis de l'espace envahissent la Terre à l'aide de vaisseaux spatiaux, explosant la Statue de la Liberté d'une bombe tandis que le reste de New York explose après la chute d'un astéroïde et que nos deux héros pas si héros que ça prennent un taxi puis un vaisseau spatial pour la Lune. Pendant ce temps, les représentants à l'ONU se réunissent, cherchant la provenance de cette attaque venant de l'espace. C'est alors que la présidente des USA arrive avec une solution miracle : une station spatiale américaine en orbite autour de la Terre se révèle être équipée de missiles nucléaires et attaque la flotte nazie. Quand les forces américaines commencent à être en difficulté, les satellites et stations de tous les pays représentés sauf la Finlande se trouvent eux aussi être des vaisseaux spatiaux surarmés qui vont réduire la totalité des vaisseaux nazis en miette. Mais le Führer a réussi à retourner dans la base nazie installée sur la Lune où, utilisant une tablette volée à la Terre, il démarre ce qui est censé être l'arme ultime. Après avoir détruit une grande partie de la Lune et quelques uns des vaisseaux terriens, le Führer se fait tuer par son ex-femme-mais-en-fait-non-car-ils-n'étaient-pas-mariés en se faisant transpercer le front par son talon tandis que le héros du film arrache la tablette du vaisseau puis se rechange la couleur de sa peau en noir. Le film se termine sur les représentants de l'ONU se battant entre personnes et entre vaisseaux spatiaux pour l'Hélium 3 de la Lune tandis que nos deux héros s'embrassent en décidant de rester sur la Lune pour faire des nazis encore vivants des personnes toutes gentilles qui reviendront en paix sur Terre.

J'espère que vous avez compris, parce que même en ayant expliqué j'ai toujours pas tout compris dans le film et son histoire totalement incohérente, incompréhensible et mal écrite. Je dois dire que je m'attendais à un film avec des vaisseaux spatiaux qui explosaient de partout, des vaisseaux spatiaux qui bombardaient la planète Terre, des boum et des boum et de la dubstep à foison. Mis à part les dernières scènes de combats spatiaux plutôt impressionnants, il n'en est rien. C'est en réalité une comédie, une parodie avec aucun élément sérieux durant les 93 minutes du film. Alors oui, ce n'est pas forcément un mal. En revanche, le mauvais jeu des acteurs, les costumes, décors et vaisseaux spatiaux horribles, les couleurs et teintes étant toujours les mêmes (du gris, du bleu, du gris, du noir, du gris et du gris), les personnages pas développés une seule seconde (pas tellement utile dans une parodie, vous me direz) et le scénario incompréhensible n'aident pas vraiment à passer le message voulu. Les sujets traités sont d'ailleurs divers et variés : féminisme, machisme, géopolitique, nazisme et bien d'autres sont tournés en dérision dans le film. Mais ce n'est pas intéressant ni même divertissant une seule seconde. Non, ce n'est décidément pas le message du film, les effets spéciaux sympathiques sans être géniaux ou les batailles spatiales (surtout qu'il n'y en a qu'une seule, à la fin) qui font le génie du film.

C'est dans son aspect wtf qu'Iron Sky devient divertissant et qu'on peut l'apprécier. Ce n'est pas en cherchant un quelconque message ni en cherchant du frisson dû à l'action que le film va satisfaire. C'est en le prenant au 14561368ème degré, en prenant l'incohérence et le non-sens continus du film comme tels, sans chercher à comprendre. Après tout, on a une Présidente des Etats-Unis d'Amérique qui high five son Secrétaire de la Défense, un vaisseau spatial contrôlé par un smartphone puis par une tablette, de l'humour noir à foison (que ce soit des blagues "racistes" à propos du héros ou des blagues "nazies"), des représentants à l'ONU qui se lancent des chaussures, une Présidente qui adopte un programme nazi sans se poser de questions, une sorte de Guerre Mondiale avec des vaisseaux spatiaux d'un tas de pays qui se tirent dessus et un tas d'autres choses plus drôles que les autres.Car oui, Iron Sky fait rire. Pas forcément par ses blagues souvent plutôt vaseuses, mais par ses situations décalées, wtf et invraisemblables. Iron Sky est tellement mauvais et tellement raté, peu importe le but initial, que ce soit du grand spectacle ou de la parodie, qu'il en devient génial. Et puis putain, il y a des nazis et des vaisseaux spatiaux, qu'est-ce qu'il vous faut de plus ?