Un virus, dont les origines sont inconnues, tue à petit feu l’humanité. Dans ce contexte de pandémie généralisée, Paul, sa femme Sarah et leur fils Travis vivent reclus dans une demeure au cœur de la forêt. Une nuit, un inconnu tente de s'introduire dans leur maison barricadée...
"It comes at night" est un film post-apocalyptique de la catégorie "pandémie garantie sans zombie" réalisé par Trey Edward Shults. Le genre est prospère, on se souvient tous du terrible film de John Hillcoat, "La route". "It comes at night" est (presque) un huis clos d'une rare noirceur. Le film raconte une tranche de vie de la famille de Paul alors que celle ci va accueillir Will, ainsi que sa femme et son fils. Tout ce petit monde va tenter de cohabiter dans la petite maison transformée en "Fort Alamo" par Paul.
Très vite, cette proximité et cette cohabitation forcée dans un univers restreint font naitre des sentiments contradictoires chez les protagonistes. Du désir chez Travis, jeune homme en pleine adolescence, de la paranoia chez Paul ainsi que chez Will.
"It comes at night" n'est pas un film d'horreur. C'est un drame psychologique très noir assez inconfortable pour le spectateur, conscient que tout peut déraper très rapidement.
Le film est bâti sur un déterminisme extrêmement sombre et peu de rythme. Le réalisateur fait peser un climat extrêmement lourd sur le métrage via son minimalisme et l'absence d'explications fournies au spectateur. Le climat est constamment paranoiaque, renforcé en cela par les cauchemars récurrents de Travis. Le message implicite du film est que la famille est la dernière valeur refuge.
Point de confiance au delà de ce cercle...
Les acteurs sont convaincants notamment Joel Edgerton dans le rôle de Paul.
A titre personnel, le coté statique du métrage m'a gêné. J'ai préféré la seconde partie du film à la première avec un final nihiliste qui fait "froid ans le dos".
Ma note: 6/10