Plébiscité par les derniers festivals de films indépendants dont le Festival de Cannes dans la section La Semaine de la Critique, le deuxième film de David Robert Mitchell surprend autant qu'il étonne.
Ce dernier met alors en scène un groupe d'adolescents et s'attarde plus particulièrement à l'une de ses protagonistes qui se voit refiler une malédiction après avec eu une relation sexuelle non protégée avec un jeune homme. Lui refilant ainsi cette étrange et étonnante malédiction, elle se voit contrainte de fuir des personnes inconnues et invincibles qui la suive, dans le but de la tuer pour on ne sait quelle raison. Avec l'aide de ses amis, elle tentera de se débarrasser de cela mais devra coucher avec un autre garçon pour refiler cette étrange maladie. À noter que celle-ci reviendra sur elle si ce dernier meurt.

Ce pitch alors de fortes influences du cinéma de John Carpenter, et notamment celui d'un de ses films cultes, Halloween, La Nuit Des Masques et son célèbre tueur Michael Myers, qui se ressent très particulièrement dans la réalisation de Mitchell. En effet, ce dernier nous met très rapidement dans le bain en nous expédiant une scène d'introduction glauque, quelque peu incompréhensive mais terriblement efficace.
Il lance ainsi l'intrigue de film qui pourrait s'apparenter à un banal film d'épouvante mais il n'en est rien, ce qui fait sa force comme sa faiblesse puisque l'on arrive pas à être angoissé tout le long du film malgré l'aspect inquiétant et terrifiant qu'il dégage.

Néanmoins, on est fasciné par une mise en scène toujours plus inventive qui s'attarde grandement au passage à l'âge adulte. Et cela est bien évidemment représenté par ces scènes de sexe et ce manque d'information dont sont victimes ces jeunes en transmettant toutes ces maladies sexuelles, savamment représentés par cette malédiction destructrice et inconnue qui terrasse tous ces jeunes.
Les adolescents sont bel et bien au cœur de l'intrigue puisqu'on ne voit qu'eux à l'écran, la présence des parents n'étant que relayés par de simples photos, représentant alors un monde bien vaste et dangereux qui s'ouvre à eux, devenant alors maîtres d'eux même pouvant créer ainsi de nombreux troubles psychiques. Peut être que cette malédiction ne tient que de cela qui sait.
Ajoutez à cela un montage déroutant mais terriblement efficace et une bande originale absolument démente, véritable bombe auditive, renforçant alors l'aspect angoissant, déjà peu présent, de ce film au genre particulier.

Oscillant plus du côté du teen movie que du film d'épouvante pur, It Follows se révèle être un bel exercice de style qui se doit d'être savouré au cinéma pour tout cinéphile qui se respecte.
Lucas_Perrier
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le 20 févr. 2015

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Lucas Perrier

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