Itaewon
5.9
Itaewon

Documentaire de Kangyu Ga-Ram (2016)

Itaewon est un quartier de Séoul que l'on connaît surtout pour ses bars et son ambiance cosmopolite. Après la guerre de Corée, il fut d'ailleurs le lieu des festivités Américaines, laissant vagabonder les troupes de l'oncle Sam à la recherche d'exotisme charnel. Itaewon est également connu pour être le quartier de la prostitution et du transgenre mais ce serait réduire sa population.


Nous suivons des femmes, toutes d'un certain âge, du moins suffisant pour avoir connu la grande époque avant le déclin et la misère sociale. Ces femmes sont fortes, drôles et ont la narration facile, ce qui nous offre un portrait à la fois très vivant de l'histoire de ce quartier mais également assez pathétique. Leurs vies sont derrière elles et ce que nous découvrons du passé n'a rien de bien enviable.


Ces femmes nous parlent de leurs rêves et de leurs déboires. L'une, la plus touchante probablement, évoque le décès récent de son mari, un américain. Elle nous conte leur histoire, le racisme, les préjugés envers celles qui se faisaient héler comme des "salopes à Yankee", le tout sans aucune gène ni ressentiments.


De façon général, le documentaire s'avère très inégal. Quelques informations portées à l'écran sont intéressantes à entendre, lorsque d'autres provoquent une indifférence totale.


Une forme sympathique mais un fond à peine remplie, faute à un intérêt certainement mal desservie entre tous les sujets qu'un documentaire sur Itaewon pouvait réunir.

Fosca

Écrit par

Critique lue 227 fois

4

D'autres avis sur Itaewon

Itaewon
Khidarion
7

Trois mamies (encore?) dans le vent

Le quartier d'Itaewon s'est construit à côté de la base américaine et a pendant longtemps abrité presque uniquement des bars et des clubs destinés aux militaires stationnés en Corée. Mais la base est...

le 28 oct. 2017

1 j'aime

Itaewon
Halin
9

Critique de Itaewon par Haëlin

Outre la madeleine de Proust que m'a prodigué ce documentaire et dont il convient de se détacher, ce film documentaire m'a saisi par sa qualité de réalisation. On y suit trois femmes âgées (Sam Sook,...

le 31 oct. 2017

Du même critique

Juste la fin du monde
Fosca
8

Natural Blues

Bien malin celui qui parvient à noter sereinement ce film. Personnellement il ne m'est guère aisé de le glisser au sein d'une échelle de valeur. Dans tous les cas, une note ne pourra s'avérer...

le 22 sept. 2016

190 j'aime

13

Grave
Fosca
8

Deux sœurs pour un doigt

Bien que préparé à recevoir ma dose de barbaque dans le gosier sans passer par la case déglutition, je ne peux qu'être dans un tel état de dégoût et d'excitation à la fin de ce film qu'il me sera...

le 21 févr. 2017

134 j'aime

23

Mother!
Fosca
8

L'Antre de la Folie

Au commencement... Comment commencer à parler de ce film sans en révéler toute l'essence ? C'est bel et bien impossible. Le nouveau venu de chez Aronofsky n'est pas une œuvre dont nous pouvons parler...

le 8 sept. 2017

84 j'aime

18