Il ne faut pas voir cette évocation du règne de Ivan IV par Eisenstein comme une reconstitution historique stricte mais plutôt comme une tragédie slave aux intrigues quasi shakespearienne (surtout dans la seconde partie). Des trahisons, des assassinats, du double-jeu et des complots ainsi que la soif de pouvoir, la mégalomanie et la question de l'unité de la Russie bien sur à l'époque de la sortie, on pouvait y voir des références à l'actualité en Union Soviétique. Eisenstein dévoile une fois de plus son génie pour la composition des plans, des cadres à la fois baroque par la direction artistique et les costumes mais aussi basé sur l'architecture médiévale avec la masse de pierre pesante et enténébrant les protagonistes tout ça donne une rendu graphique performant.