Iznogoud
2.8
Iznogoud

Film de Patrick Braoudé (2005)

Pour quelle raison choisis-t-on de s'infliger pareille torture, me direz-vous ? Pourquoi regarder de temps en temps de mauvais films, des étrons dont la fumée aura raison de plus d'un cerveau, des nanars et des navets que l'on sait d'avance désastreux ? Pour avoir regardé Rubber hier dans le train je pourrai vous répondre par un « Aucune putain de raison » mais ce serait purement et simplement scotomiser un élément que l'on qualifie très souvent ''d'aidant'': mon ami l'alcool. Même s'il est de très mauvaise compagnie parfois, lui et sa batte de base-ball qu'il m'envoie sans arrêt dans la trogne lorsque je suis malade, on ne peut tout de même pas lui enlever la qualité d'arriver à bien faire passer les choses. Les mauvais films, répondant au sobriquet de ''choses'' et non d’œuvres ou je ne sais quoi d'à peu près correct pour la santé, l'humanité, toutes ces choses qui te font lever le matin pour affronter les bonnes senteurs du métro...bref, considérons-les comme des choses et laissons donc l'alcool nous les faire, d'une certaine manière, apprécier...


Pour la petite histoire, le jeu de boisson que je vais finir par vous présenter (parce que oui c'est quand même le titre de cette pseudo-critique) devait à la base se faire autour d'un film dont la légende voudrait qu'il ait brûlé les yeux de 110 honnêtes citoyens le jour de son avant-première, j'ai nommé, le bon, lui qu'évidemment je n'ai pas vu au cinéma, l'inégalable : Les nouvelles aventures d'Aladin. Malgré la honte que m'inspirait pareil acte, je passai une bonne heure à tenter de me procurer ce chef d’œuvre du septième art, en vain... Dépité, mais étrangement soulagé, j’abandonnai l'idée même d'en faire un jeu de boisson. Bien heureusement je n'étais pas seul dans cette galère, l'ami alcool sait s'entourer des meilleurs. En la joyeuse compagnie d'Edenal, Moükette et OrCrawn , nous eûmes une idée de génie : quel film s'apparentait suffisamment à Aladin pour se prêter à notre petit jeu ? Et la magie opéra sous le nom ô combien molesté d'Iznogoud. Exit la BD aux gags légers , ici nous avons du bon, du très très bon.


Voici les règles de ce jeu :


En préambule, attrapez trois-quatre braves de préférence sobres et installez-les confortablement sur votre sofa. Saupoudrez la table-basse d’apéritifs en tout genre et assaisonnez le tout de quelques bières bien fraîches. Tout est en place ? Parfait, vous pouvez désormais sortir la tequila que vous mélangerez à un soft parce que, tout de même, vous n'êtes pas suicidaires. Lancez alors le film et laissez cuire votre cervelle pendant 90 minutes à 180 degrés.


Maintenant que tout le monde à l'attention suffisante pour suivre votre film, présentez leur ces quelques petits gages (mis au point par OrCrawn) :



  • « C'était sexiste, film ! » : ici, pas besoin d'expliquer, une blague sexiste, on boit une gorgée.

  • « C'est Chameau, pas Caméo » : un caméo inutile, une gorgée de votre breuvage.

  • Échec de scénario : un sec obligatoire. Autant dire que cela arrive régulièrement...

  • « Chante avec moi ou bois ! » : à chaque chanson, si le brave ne chante pas il a droit à un sec.

  • « Elie Semoun, putain... » : une apparition navrante du Semoun, une gorgée.

  • « Calife à la place du Calife » : lorsque la maxime résonne, une gorgée vous est servit.

  • « Photographe ! Cheese !! » : un cliché ça vaut bien une gorgée.

  • « Il en a trop pris, gros ! » : l'acteur surjoue et franchement on ne voit que lui, une gorgée.

  • « Celui qui boit, c'est celui qui rigole ! » : si quelqu'un rit, non pas de mépris devant pareille idiotie mais de manière franche (chose pouvant arriver je vous rassure, ce fut d'ailleurs le cas de votre serviteur...), il boit un bon sec de tequila.


Amusez-vous bien si le cœur vous en dit, jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Fosca
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 1/10 : Les pires films de tous les temps et En 2016, je vais sucer la moelle du cinéma

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le 30 janv. 2016

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Fosca

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