Jamais Plus – It Ends With Us est un film qui déstabilise. Pas parce qu’il cherche à choquer, mais parce qu’il choisit d’être vrai. Ici, pas de romance idéalisée, pas de héros parfaits. Ce que Justin Baldoni nous propose, c’est un miroir émotionnel, tendu devant les blessures qu’on cache et les choix qu’on tait.
Blake Lively est bouleversante. Elle incarne Lily avec une retenue douloureuse, une vulnérabilité palpable. Elle ne joue pas un rôle, elle habite cette femme qui avance, qui doute, qui tombe et qui se relève. Face à elle, Justin Baldoni (également réalisateur) surprend dans un rôle complexe, dérangeant, humain dans ses contradictions. Brandon Sklenar, en Atlas, incarne cette figure du passé qui répare sans envahir, une lumière discrète mais essentielle.
Ce film m’a touché parce qu’il ose parler de sujets lourds – la violence psychologique, l’héritage des traumas, le courage de dire non – sans effets faciles, sans clichés. La mise en scène est douce, presque pudique, laissant le spectateur respirer dans les moments difficiles. Les silences, les regards, les ruptures de rythme disent parfois bien plus que les dialogues.
Est-ce parfait ? Non. Par moments, on aurait aimé que le récit prenne plus de risques, ou que certains personnages secondaires soient un peu plus développés. Mais ce n’est pas le propos. Ce film-là est une lettre intime, une confession, un choix.
Un film nécessaire. Doux et brutal à la fois. Et qui reste longtemps en soi.