On adhère ou on part au bout de 10 minutes.j'ai adhéré sans regrets, même si je m'accrochais parfois car beaucoup de plans fixes, peu de musique, sauf sur un plan de la presque fin, la Patagonie, arriver étranger fin XIX eme siècle au bout du monde , avec sa toute jeune fille , bourré de bons sentiments.mais l'homme et la nature sont violents.on se sent terriblement seul , et on peut devenir aussi sauvage et cruel que ceux et celles qui nous questionnent.
On pense à beaucoup de films qui soulèvent cette question de l'homme extrait de la société , redevant sauvage:Apocalypse Now inspiré par Cœurs des ténèbres de Joseph Conrad, Fitzcaraldo, Aguirre, la colère de Dieu,Le Nouveau Monde ,Amok , nouvelle de Stéfan Zweig et toutes ces références que j'oublie.la traversée du désert est une traversée de soi même , il n'est plus question de se mentir, ni de mentir aux autres , la nature nous met en face de réalités avec les quelles il faut savoir composer.le film nous conduit aussi dans le fantastique ,quand la raison perdue nous voyons des mirages...Très lent, comme dans le désert , tout est lent , tout prend du temps, il ne se passe pas grand chose, mais chaque événement rare , chaque rencontre se vit comme une exception.le temps que prend Lisandro Alonso pour chaque plan fixe est le temps du désert
Prise de son magnifique, photographie très belle,film aussi sur la Patagonie .À ne pas mettre entre toutes les mains