Je suis le peuple, est un documentaire sorti le 13 janvier 2016, crée par Anna ROUSILLON. Cette réalisatrice a choisi volontairement de filmer le quotidien d'une famille arabe vivant à la campagne, dans l'arrière pays, et de voir leurs point de vue sur la révolution. Ce sujet lui tient a cœur car elle même à des origines arabes.
Ce documentaire traite d’une famille arabe qui reçoit une télé pendant les manifestations qui éclatent en Egypte en janvier 2011. Le choix du titre est très recherché : Je suis le peuple, on se pose les questions sur qui est le je et qui est le peuple. Anna ROUSILLON nous explique qu'elle a fait ce choix car il s'agit également du titre d'une chanson. Comme il s'agit d'un documentaire, les personnes s'exprime naturellement. Il n'y a donc pas de mise en scène, Anna ROUSILLON nous dit " il s'en fiche de la présence de la caméra " .
Le fait de nous raconter ce que des gens vivant dans l'arrière pays pensent de la révolution est un choix audacieux. En effet on ne retrouve pas de scène habituel, tel que l'on s'attendrait à voir mais au contraire il y a une volonté de faire un " contre-champ" des éventements ayant lieu au Caire. Le fait que la réalisatrice participe au dialogue est un bon choix, elle ne s'efface pas vraiment. De plus le choix de ce documentaire est osé pour une femme, dans un tel contexte, un tel pays où les femmes n'ont que peu de droits. Le passage qui m'a le plus plus est l'introduction, scène où l'on voit la voisine qui refuse d'être filmée et qui interpelle à plusieurs reprise la réalisatrice pour lui dire d’arrêter de filmer. D'autre scènes sont particulièrement touchantes car on voit clairement le niveau de pauvreté. On peut apercevoir que le sol des maisons n'est que de la terre ce qui est un exemple qui prouve que leur niveau de richesse est faible.