Supportrice et abonnée du Standard, il était impossible pour moi de passer à côté du film de Riton Liebman.

Dès le début de film, on vous met dans l’ambiance. Avant-match aux alentours du stade avec bière et frites en accompagnement, match à côté des Ultras Inferno, après-match sur l’autoroute avec les supporters adverses. Milou est footballique, pour lui, impossible de vivre sans football, il vit football, il respire football, il dort football. Un grand enfant qui refuse obstinément de grandir. Jusqu’au jour où il rencontre Martine, qui évidemment déteste son sport fétiche, et avec qui il va devoir user de ruses (maladroites) pour assouvir son besoin du blason Rouche.

Véritable film-thérapie (Riton Liebman fut toxicomane), le réalisateur a l’intelligence de porter un regard neuf et plein d’autodérision sur la dépendance et sa propre désintoxication en choisissant le football plutôt que l’alcool, les médicaments ou la drogue. Liebman est un véritable fan du Standard, mais si le ballon rond est présent, rassurez-vous (celles et ceux qui souffrent déjà du surdosage de football au quotidien) le film ne parle pas que de foot. Traité comme une vraie dépendance, le film s’ouvre donc à un plus large public en mêlant comédie romantique et un humour belge bien présent qui compense le manque de surprises et une réalisation parfois maladroite. Par exemple, le film souffre de problèmes de rythmes, parfois trop rapide, parfois trop lent, on sent que le réalisateur a cherché obsessionnellement à faire un film de 90 min (notez le clin d’oeil) mais sans réelle maîtrise. Cependant, Liebman a fait fait un film sans prétention, où l’on sourit plus qu’on rit avec une très jolie bande-son. Les personnages sont attachants, surtout ceux de Milou et Looping (David Murgia). Léa Drucker joue par ailleurs très juste alors que Samir Guesmi est fade.

Je l’avoue, je me suis retrouvé parfois dans certaines situations (si vous voyez le film, je vous laisse deviner lesquelles), et j’ai évidemment apprécié les nombreux clins d’oeil à mon équipe de coeur. Petite déception toute de même, afin de donner un contenu footballistique à son film, Riton Liebman mélange les saisons, les joueurs et les résultats sportifs. En acharnée des rouches, je trouve cela dommage et un peu anachronique.

Un film qui manque de dribbles et de technique, avec une belle première mi-temps, et une deuxième qui aurait mérité plus de rythme, pour autant, Je suis supporter du Standard est une comédie sympathique étiquetée du label belge.
AGipsySpirit
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le 14 juil. 2013

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