Première adaptation du roman américain I Am a Legend (1954), le film, tourné 10 ans après, a donc ce mérite d’être fondateur (au moins de la série des 3 adaptations) et de renouveler un peu le genre du film de zombies jusqu’ici très lié au Vaudou et aux Caraïbes et dont Bela Lugosi était la plus mythique incarnation. Quel meilleur choix alors que le grand Vincent Price pour lui succéder !
Fin des années 60, un homme se retrouve seul survivant sur Terre après que la population a été décimée par un virus incurable transformant les gens en légumes débiles se mouvant la nuit à la recherche de proies et redoutant le jour. Mais pourquoi lui a-t-il échappé au fléau ? Et est-il bien vraiment le seul rescapé ?...
Un des intérêts du scénario est donc d’ajouter la dimension post-apocalyptique au phénomène mort-vivant. Ce qui complexifie un peu et enrichit l’intrigue en créant cette atmosphère lourde ajoutant à la tension générale.
Comment ne pas non plus évoquer la résonance avec la pandémie de 2020 ? Car il est bien question, dans le flash-back qui nous éclaire sur l’origine de cette situation – dans le film – de l’annonce d’un virus lointain que personne pour commencer ne redoute et qui finit par s’abattre sur l’Amérique, porté par les vents au-delà des océans. « Mais si le monde entier s’y attelle, on finira bien par trouver un remède… » nous livre, pleine d’espoir, la femme de notre héros avant d’être elle-même terrassée par la maladie…
Alors, visionnaire ? A voir, en tout cas ! Et de préférence avant la version de 2007 avec Will Smith.