Pour ce film, Maïwenn s'est dit influencée par "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick et "Marie Antoinette" de Sofia Coppola (auquel elle rend implicitement hommage dans le film). Elle prend le contrepied de ses précédents films et opte pour une mise en scène très académique (la narration en voix off dès le début en atteste). Il s'agit donc d'un portrait de la dernière favorite du roi Louis XV qu'on a souvent réduite au rôle de putain et/ou d'arriviste. Elle fut surtout une femme lettrée, moderne, indépendante, capable d'un amour sincère envers le roi et refusant les coutumes et les codes de la cour. Un récit un peu superficiel, un peu badin, un peu mutin, possédant des moments piquants (la scène de la présentation) et un soupçon d'émotion à la fin (son départ de Versailles). Parmi la distribution, il faut citer Benjamin Lavernhe qui compose un premier valet garant du protocole et finalement touchant. Et aussi Johnny Depp s'exprimant (peu) dans un français sans accent. Sur le plan de la lumière, du décor et du cadre, le film est un réussite.