Voilà un film possédant énormément de qualités mais qui ne m'a pour ainsi dire jamais touché. J'en suis même presque déçu contre moi-même car Kurosawa (un nom assez difficile à porter au Japon quand on fait du cinéma...) possède un certain talent. D'autant qu'il quittait son genre de prédilection, à savoir l'horreur, pour signer une sorte de drame entourant deux jeunes en mal de vivre dans une société japonaise qui ne leur correspond guère.
Bref, je dirai que la seule scène qui m'a réellement émue, c'est quand le père de Mamoru et Yoji et ont une dispute. Il faut savoir que le père et Yoji vont entretenir une relation fort proche. Car dans les deux cas, ceux-ci ressentent un manque d'affection mais il y a aussi le fait que le père n'a jamais eu une relation amicale avec son fils comme avec sa femme ou son autre enfant. Tandis que Yoji est un solitaire qui a besoin de points de repères.
Associer d'ailleurs Yoji à la méduse est tout à fait significatif de l'état d'esprit des deux êtres. Solitaires, amorphes, se laissant faire, le personnage de Mamoru leur dit même qu'ils sont fait pour s'entendre. Beaucoup de thèmes sont abordés par notre ami Kurosawa. Parfois, la vision des centaines de méduses ressemblent à un rêve.
Le hic, c'est que je suis resté donc totalement indifférent à ce que je voyais, me demandant même où Kurosawa voulait en venir. En fait, je suis certain que ce film possède d'énormes qualités. D'ailleurs, je ne me suis pas forcément ennuyé devant l'oeuvre du cinéaste nippon. Le seul sentiment qui émergeait était celui de l'indifférence. Pourtant, force d'admettre que ce cinéaste possède un véritable potentiel artistique et qu'il a tenté avec ce film d'en faire un qui possède un fond. Impossible pour moi de le dénigrer, mais malheureusement, pas su apprécier à sa juste valeur.