"Je l'achète ou je ne l'achètes pas ?", c'est un peu la question que je me suis posé alors que j'étais simplement venu pour acheter le dernier numéro du magazine Mad Movies. Parfois, ils proposent une version avec un dévédé bonus pour quelques piécettes supplémentaires et souvent, c'est soit bien mauvais, soit pas très bon mais jamais décevant.
Alors, bon, poussé par la curiosité et alléché par le titre (l'un des meilleurs du cinéma, osons le dire !), pof, j'essaie.
C'est un peu comme une claque dans la gueule mais que j'ai du prendre avant de mettre le dévédé dans le lecteur même si c'était pendant.
Ce film est farfelu, deux amis, une sauce soja en guise de drogue à la mode et ça y est, vous pouvez voir ailleurs, à côté et même dans les coins, ça a beaucoup d'accent de teen-movie et on sent même que "Eh Mec, elle est où ma caisse ?" est en train de se dérouler dans la ville d'à côté, et c'est tout à fait cet esprit.
Sous des dehors totalement idiot, Don coscarelli joue avec tous les thèmes de la science-fiction et de l'horreur, du boogie man à la menace venue d'ailleurs, en amenant toujours au premier plan le voyage interdimensionnel qu'il mélange avec les effets de substances illicites, en résulte une substance psychédélique étrangement maîtrisé où chaque mystère est une découverte et vice versa.
Jamais le film ne s'égare et pourtant nous sommes toujours un peu perdu dans cet univers totalement fou diablement bien rythmé.
John dies at the end n'a pas la prétention d'être autre chose qu'une excellente comédie qui joue souvent de finesse avec des arguments parfois grossiers, qui assume totalement ses effets kitschs et qui se permet d'être inventive et surprenante.
Et même si un élément du film m'a un peu perturbé (un effet spécial final soit pas suffisamment craignos, soit trop mal foutu), j'ai pourtant bien mangé cette claque et John dies at the end est entré dans mon coeur pour sa merveilleuse modestie et sa fabuleuse ingéniosité.
Enfin bref, c'est n'importe quoi et c'est génial !