- Dans les années 1980, à Gotham City, Arthur Fleck, un comédien de stand-up raté est agressé alors qu'il ère dans les rues de la ville déguisé en clown. Méprisé de tous et bafoué, il bascule peu à peu dans la folie. Se rendant progressivement compte que ce monde n'est pas fait pour lui, il va devenir un tueur névrosé plus connu sous le pseudonyme du Joker.
C'est un oui ! Ce film est mon 1000ème film vu à ce jour et j'en suis content, très content.
Je ne pouvais passer à côté de ce qui s'annonçait comme le film de l'année. Plutôt réticent à le voir dans ses premières semaines de sortie (marre des gens ne sachant pas se tenir au cinéma) je suis finalement allé voir ce nouveau Todd Phillips. Ne nous mentons pas, personne ne connait Todd Phillips pour autre chose que les Very Bad Trip (malgré le futur Hulk Hogan ou War Dogs), c'était donc avec un sourcil levé qu'on est (tous) allé voir ce film.
Joker prend son temps, c'est le premier truc qu'il faut noter. On est pas dans un rush total, le film prend son temps pour expliquer la défaillance de notre personnage principal.
Joaquin Phoenix nous régal dans un de ses nombreux grands rôles, avec un rire glaçant qui prend un tout autre sens dans la dernière partie du film.
On se trimbale un homme maigre,à tel point qu'on se demande si il n'est pas difforme dans ses postures, avec un teint gris qui fait se dresser les poils.
J'avoue avoir totalement sombré dans ce film, oubliant que je voyais Joaquin Phoenix tellement sa performance est réussi. Les autres acteurs ne sont pas en reste mais Phoenix vole la vedette et emporte tout sur son passage. Ce regard d'une grande tristesse exprime quelque chose de complètement différent dans la première parti du film et sa dernière. La première fois où Arthur tue, on peut y voir un regard triste mais convaincu de ce qu'il fait (comme ses prochaines actions en tant que Joker), alors que sans son maquillage on ne voit qu'un homme perdu et abattu par la violence de la vie. On se demande qui est le masque dans l'histoire.
Autre chose qui m'a marqué et dans le bon sens.
Cette bande-son à glacer le sang. Mon dieu c'est très ponctuel mais parfaitement placé. Souvent accompagné de plans lumineux qui contredisent tout les codes. Le rouge qui est une couleur chaude devient une couleur froide quand elle est accompagnée au bleu, ce qui m'a laissé bouche-bée devant un paquet de scène (le levé de rideau, la scène du frigo).
Cependant je tique sur un ou deux détails, placer la famille Wayne ici était-ce important ?
Relier le tout à Batman aussi ? Ne pouvons nous pas faire un film Joker sans l'associer à Batman ? Et si cet homme est le Joker, n'aurait-il pas 70 ans quand Batman en aura 30 ? Et si ce n'est pas lui, le Joker que nous connaissons se serait-il inspiré de lui? Cela ne détruirait pas un peu le mythe ?
Des questions qui ne gêne en rien le film, mais qui me trotte dans la tête.
A noter aussi la violence de certaine scènes, avec un humour tellement malsain qu'on sourit et rigole, mais on se demande si c'est légitime. Très peu de violence physique, mais le peu qu'il y a est tellement violent auditivement et visuellement. Les coups de feu ont enfin un vrai bruit d'arme, ce qui peu paraître ultra bruyant mais juste. Tout ça englobé et je me retrouve avec bête à avoir douté de ce film.
Est-ce que j'aurai voulu une vingtaine de minutes en plus à la fin pour nous en montrer plus sur le Joker ? Oui surement, est-ce que cela était important pour le film ? Non.
Mais une dernière question me traîne dans la tête...
Est-ce que tout le monde adore ce film parce-qu'il est bon ? Ou faut-il l'aimer parce-que les critiques le disent ?
Il faut voir ce film, aucune critique ne saura refléter la puissance et l'intelligence de l'ensemble du film.