Le projet avait de quoi inquiéter. Todd Phillips, le réalisateur de la trilogie Very Bad Trip, qui prenait les commandes d’un film centré sur le Joker ? Sérieusement ?! Sans compter qu’on apprenait également qu’il allait lui donner des origines alors que le flou autour de ce personnage est une de ses marques de fabrique. Vu les productions récentes DC chez Warner, on pouvait avoir peur.
Mais comme une lumière au bout du tunnel, c’est l’annonce de Joaquin Phoenix dans le rôle-titre qui me redonna espoir. L’acteur a toujours su choisir ses rôles, et son talent n’est plus à prouver. Mais le plus important semblait être la liberté créative dont le projet jouissait qui commençait à sentir bon. Et puis BOUM, la bande-annonce est tombée, et l’attente allait être longue… Alors, a-t-on le Joker que l’on mérite ?
Une ombre plane au dessus du métrage de Phillips, celle de Martin Scorsese. La valse des pantins ou encore Taxi Driver sont irrémédiablement des inspirations fortes, et Joker est un hommage évident au Nouvel Hollywood de la fin des années 70. A l’heure des cahiers des charges et de l’emprise (trop) fortes des studios sur les productions, un tel film libre de sa tonalité fait plaisir à voir. Et il n’en fallait pas moins pour le Joker, ambigu dans son message comme le film qui le porte.
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