Gros coup de gueule ! J'attendais "Joker" comme le Messi sur terre et ça n'est pas du tout la perle atmosphèrique et subtile que tout le monde prônait... Pourquoi la mise en scène se met elle a être significative et intéressante (et encore empreintes de grosses lourdeurs) au bout d 'une heure passée ? Les plans contemplatifs sont vides de sens et donc inévitablement longs et on ne touche pas un dixième de la qualité de mise en scène d' une "Valse des pantins". On se retrouve vite partagés entre quelques décrochages avec la réalité orchestré par des clichés arronovskiens censés nous transpirer la folie et quelques autres images fabriquées pour l'iconoclastie Instagram (les escaliers, accompagnés d'une musique qui ne lui colle pas) un "happy face" sur le miroir et c'était partis. Enfin, l'espoir vient avec le meurtre graphique de notre ""Joker"" de son collègue le mollosse et cette séquence qui nous fige à la face et la respiration laborieuse du méchant sans même avoir accès au visage de Gary qui sanglote, que l'on préférerait empathiquement raccrocher. Voilà le seul plan du film qui veuille dire quelque chose, procure un effet de rejet chez le spectateur qui se voit contraint de pénétrer la souffrance du tueur sans ouverture aucune. C'est alors le verrou (sans mauvais jeu de mot) du film qui daigne s'entrouvrir sur une subway course poursuite tout aussi correctement (sans effusion) exécutée. Enfin pour un même sujet :la dépression urbaine, la précarité, la haine,... L'analyse de la psychée d'un individu antisocial qui bascule; privilégié 100 fois Taxi Driver. Pas besoin du masque de l'insondable ennemi de Batman. Que dire pour conclure si ce n'est que pour un sujet comme celui ci, le traitement ne se détachant pas, on est malheureusement face à une œuvre interchangeable et qui se tire aisément une balle dans le pied avec la gâchette de ses artifices de mise en scène (oui le twist amoureux c est toi qu'on regarde.... Et tous les trop nombreux plans qui révèlent oh surprise ! Des pistolets.... Et oh ce plan rollercoaster /volant /subjectif qui vient interrompre gratuitement la séquence du métro avec un changement de point de vue initile... d'autres exemples ?). Désolé Todd Philips, mais il n'y a que la contemplation de Joaquin Phoenix qui m'aie apporté satisfaction ici.