Atout charme de la Bande à Fifi avant de faire petit à petit son trou au sein du septième art hexagonal, la pétillante Reem Kherici avait joliment surpris son monde avec son premier passage derrière la caméra, Paris à Tout Prix.
Une sympathique petite comédie usant avec malice du thème rebattu du retour aux sources - et du choc des cultures qu'il peut engendrer -, pour mieux véhiculer une belle allégorie sur l'importance et les valeurs de l'amitié et de la famille, doublé d'une juste critique des préjugés faciles et illégitimes sur les pays nord-africains.
Mieux, sa manière habile - et pimentée - de pointer du doigt la superficialité du microcosme du cinéma hexagonal, en le comparant à celui pas si différent, du monde de la mode; laissait à penser que l'on était peut-être en présence d'une potentielle belle cinéaste en devenir.


Quatre ans plus tard ou presque, la voilà de retour avec un second long métrage, pour lequel elle porte une nouvelle fois la triple casquette de réalisatrice/scénariste/actrice vedette, Jour J; une romcom à l'américaine (on pense évidemment, dès le pitch, à The Wedding Planer avec le duo Matthew McConaughey- Jennifer Lopez), aussi girly qu'elle est incroyablement drôle et attachante.
Joli fell good movie façon vaudeville théorisant sur le mythe du mariage, véritable sujet de société à part entière - et encore plus chez les trentenaires -, le métrage s'amuse à décortiquer les clichés sur les rapports hommes/femmes tout autant que ceux inhérents à la comédie romantique, pour mieux perdre son trio vedette (Nicolas Duvauchelle est parfait dans un rôle un poil à contre-emploi, Julia Piaton est jouissivement naïve) dans une pluie de quiproquos cocasses à l'immaturité totalement assumée.


Comédie spontanée et solidement charpentée au capital sympathie énorme, notamment grâce à sa galerie de seconds couteaux savoureux (François-Xavier Demaison, Sylvie Testud ou encore Chantal Lauby), Jour J est un condensé de bonne humeur, un petit moment de cinéma enthousiasmant et solaire, qui fait du bien à un genre hexagonal bien mis à mal ces dernières semaines dans nos salles définitivement pas assez obscures - coucou Gangsterdam et A Bras Ouvert.
Comme son ancien comparse Philippe Lacheau, Reem Kherici confirme avec son second essai, qu'elle est bien l'un des nouveaux visages les plus rafraichissants de l'humour made in France sur grand écran.
Bref, comme on dit, vivement la suite...


Jonathan Chevrier


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le 20 avr. 2017

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