Julie (en 12 chapitres) par Thomas Dequidt

Julie, une trentenaire solaire et pétillante, part à la recherche de nouvelles expériences. Elle déjoue toutes les attentes en étudiant la médecine puis la psychologie pour finalement se diriger vers la photographie. Ses envies tracent son parcours en douze chapitres comme le titre l'indique. C'est un personnage de roman emprunt d'une joie de vivre qui ne demande qu'à éclore. Son beau sourire s'illumine lorsqu'elle croise la route d'Askel, un célèbre dessinateur de bande dessinée.

Ses rêves lui insufflent une énergie virevoltante et une telle soif de liberté que quand ils se heurtent à la réalité, la chute est douloureuse. Le grand amour fait battre son cœur, les normes sociales font naître son malheur. L'intégration familiale, l'obligation d'avoir un travail, la pression autour de la maternité, du jour au lendemain, tout est question d'apparences pour faire bonne figure.

A travers ses déambulations dans la ville d'Oslo, où l'urbanisme et la nature se confondent, la mélancolie finit par s'installer. Julie est un être perdu au milieu des grands espaces. L'errance la guide dans les bras d'un inconnu le temps d'une soirée. La recherche du plaisir s'oppose alors à la conformité de la vie commune. Ecrire une nouvelle histoire d'amour pour oublier cette vie qui la rend malheureuse. Chercher sa place en goûtant à toutes les expériences et bousculer son quotidien morose par l'excitation du renouveau. Julie existe à travers le mouvement, il faut qu'elle coure quand le temps s'arrête pour qu'elle puisse exprimer sa pulsion de vie.

Finalement, Julie déclare son amour pour la fiction dont elle serait la protagoniste principale, elle traverse des moments de joies et de peines et fait le pari de vouloir vivre au-delà du réel.