Un film très ambigu, et très grave, malgré le charme enchanteur des rêveries du personnage.
Il s'agit d' un conte cruel où l'homme préfère le monde du rêve à la dure réalité.
Le film emprunte différents procédés au film de Victor Fleming "Le Magicien d'Oz" à savoir le fait que les personnages de la réalité joue un rôle dans le rêve du personnage principal, le personnage qui quitte sa cellule en esquissant des pas de danse et se retrouve dans un monde merveilleux...
Cependant, le seul véritable soucis de ce monde est que les souvenirs on disparu, la mémoire n'existe pas. Les gens n'ont pas de passé, les gens oublie presque instantanément un visage, une voix, un souvenir.
Le film est extrêmement pessimiste dans le sens où la véritable façon d'être heureux c'est d'oublier ou de se nourrir des souvenirs qui ne sont pas les nôtres.
Il est indéniable qu'il ne s'agit pas du chef d'oeuvre de Marcel Carné mais cette adaptation malgré sa simplicité se révèle être une magnifique réflexion sur le thème de la mémoire et de sa perte.