Je n'avais déjà pas raffolé du premier, loin de son charmant modèle réalisé par Joe Johnston. Celui-ci est pire. Pourtant, ça ne démarrait pas trop mal, avec la présence de Danny De Vito et Danny Glover, apportant un peu de sang neuf et d'esprit « vintage ». Petit effort également pour la répartition des rôles, certains se retrouvant avec un corps différent de celui du précédent volet. N'empêche : je trouve ce film... nul. J'ai bien conscience d'avoir vu bien pire, qu'il n'y a rien de vraiment honteux, un budget, des effets spéciaux...
Seulement, j'ai rarement vu titre aussi vide. De contenu, de sens : juste un pur produit commercial fait pour divertir les foules sans une once de personnalité, de créativité. Juste un énième déluge numérique sans âme avec paysages rutilants, bestiaire de la jungle, courses-poursuites, combats... L'aventure n'a aucun intérêt, aussi pauvre dans ses recherches visuelles que son récit, fatigant, suite de scènes ne débouchant sur rien, si ce n'est un humour souvent lourdaud et presque jamais drôle (la palme au passage dans l'ascenseur et à l'histoire de l'eunuque, chef-d'œuvre de vide intersidéral).
On avance ainsi, sans voir de réelle transition ou liant, tout étant bon pour avancer coûte que coûte, les rares bonnes idées n'étant jamais bien amenées
(notamment la maladie de Glover).
Dans ces conditions, impossible pour le casting de vraiment exister, à l'image de Rory McCann, méchant sans la moindre envergure, à une scène près. C'est bien triste, mais la logique blockbuster actuel est ainsi faite : « Jumanji : Next Level » pousse juste le curseur un peu plus loin que d'habitude pour nous « offrir » ce divertissement totalement insipide où même le dénouement, qui s'annonçait intelligemment posé, est gâché par l'appel de la grosse franchise : désolant.