Aux allures de néoréalisme façon Sundance, Kajillionaire désamorce toute moraline par la bizarrerie.
Grace à des scènes douces-amers d'abord comme cette nuit cosmogonique dans des toilettes d'une station service ou celle d'un cambriolage en forme de rituel funéraire. Par des gentils ovnis comme cette mousse rose surréaliste qui vient menacer un habitat précaire. Mais surtout par le déphasage émotionnel de ses personnages. Celui de parents en doux tyrans libertaires si justes dans leurs contradictions. Ou cette entente improbable entre voyous blancs perchés et noire bling bling enthousiaste.
Le film a une tendresse aussi bien pour les normes de notre monde que pour celui de ses weirdos. Il place l'envie de danser sur la moquette, de consommer et toutes les pulsions de vie dans le même choeur d'un geste gratuit et rassurant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 2020. Une année pour aimer le bizarre
Créée
le 25 oct. 2020
Critique lue 104 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Kajillionaire
On peut être, comme nous, profondément indifférents - voire hostiles - au cinéma indie US (option Sundance, pas loin de l'horreur absolue...), et décider d'aller quand même voir "Kajillionaire", sur...
Par
le 4 oct. 2020
21 j'aime
Cette mousse rose bonbon qui s’échappe de l’étage supérieur pour couler le long du mur du fond, c’est à la fois l’expression sans cesse répétée – et minutée – de l’hérédité et son enchantement par la...
le 4 oct. 2020
19 j'aime
7
Old Dolio n'a pas de parents, mais fait partie d'un clan. De même qu'elle n'est pas vraiment une fille, en dépit de ses longs cheveux blonds. Sa voix, ses vêtements flottants, tout est mis en œuvre...
le 2 oct. 2020
8 j'aime
Du même critique
Plongé dans le quotidien d'une besogne sans fin. Cyrille et sa douce fragilité sont prit dans un monde agricole qui s'esseule et qui ne donne guère plus de place au sein de la communauté. Seul lui...
le 25 févr. 2020
5 j'aime
Suivre Lucas c'est suivre l'âge bête, celui où tout et son contraire peut sortir de sa bouche, le plus tendre comme le plus méchant. Par égoïsme, peut être mais aussi pour questionner une dernière...
le 30 nov. 2022
4 j'aime
Le sens de la tirade de comptoir et l'absurde de la série s'étouffent dans ce grand projet de saga qui n'a d'épique que le sous titre. On comprend grâce à ce désastre tout le sel de la série. Là où...
le 20 juil. 2021
4 j'aime
4
