Koichiro Uno écrit des histoires sur le ton de l’humour entre le grivois et le salace, a priori du point de vue de l’héroïne, mais foncièrement avec une conception masculine. On n’est clairement pas dans un projet ambitieux, mais dans une toute petite comédie « romantico-graveleuse » dont le seule et unique intérêt est la plasticité et la fraîcheur de Natsuko Yamamoto qui tient entièrement le film et aussi « autre chose ». Certes, le réalisateur Shûsuke Kaneko pour son premier long métrage ne s’en sort pas si mal avec quelques trouvailles visuelles occasionnelles (notamment le roman-photo, l’ascenseur…) mais l’histoire scénarisée par Tomomi Kimura est trop légère et les personnages trop stéréotypés pour trouver un vrai intérêt à ce (télé)film. Il faut dire que pouffer devant les méthodes scabreuses d’un coach, en pleine vague #MeeToo dans le sport, même si on est dans le « pour de rire », est un peu plus difficile, ces temps-ci.
Reste Natsuko Yamamoto (Hiromi), à la fois naïve et délurée, énervante et charmante, elle survole la distribution ne laissant que peu de place à Mlle Butterfly (Arisa Hayashi) idole du club et encore moins à sa collègue de court Ranko (Rika Ishii). On la regarde s’occuper des balles ou s’entraîner et tout passe même les fautes de goût. On lui pardonne ce petit film en souhaitant la retrouver bien vite. Bien sûr, on apprend rien sur le tennis mais est-ce important ?