Cette animation en volume est basée sur un conte populaire coréen. Mais le film semble s’inspirer d’au moins trois sources chinoises et coréennes. Le thème central est la rétribution proportionnée des actes. La bonté est récompensée et la méchanceté punie. Kongjui, belle et douce, est une Cendrillon orientale. Sa belle-mère, accompagnée de sa fille Patchui, viennent vivre chez elle. En cachette du père, elles maltraitent Kongjui, dont la vie devient une succession de corvées, d’avanies et de violences. Pourtant Cendrillon ne se plaint pas, accepte de céder ses beaux vêtements à Patchui, reste patiente face aux vexations de cette demi-sœur, obéit aux ordres les plus durs de sa belle-mère. Elle cache même à son père la dureté et la duplicité de cette marâtre. Souvent absent, le père est satisfait de cette pseudo entente générale...
Seule une voisine devine la situation. Les animaux du voisinage plaignent aussi Kongjui. Elle sauve un cerf, blessé par un chasseur, en plaidant sa cause. Comment peut-on avoir plaisir à tuer un animal ? Touché par l’argument et par la beauté de l’inconnue, le jeune noble en tombe amoureux et annonce à sa mère qu’il aimerait l’épouser. Patchui et sa mère, dévorées de jalousie, décident d’empêcher cette union et complotent pour s’allier à la famille du jeune noble. La marâtre redouble de maltraitances et impose des tâches de plus en plus irréalisables... Pour lui remonter le moral, des oiseaux, deux lapins, un écureuil et un ours lui font de la musique.
Un jour un mendiant demande à manger à Kongjui et Patchui, constate la bonté de l’une et la cruauté de l’autre. Et il décide d’aider la première. La marâtre lui donne un outil inadapté pour labourer leur champ. Malgré ses efforts, cette corvée est impossible. Un taureau aide Kongjui à labourer, puis à moudre une énorme quantité de riz. A sa marâtre interloquée, Kongjui explique comment elle a pu réussir. Les deux mégères se moquent d’elle et redoublent de cruauté.
Le film reprend des contes dont l’histoire est universelle, connue sur plusieurs continents. Les personnages en volume ressemblent à des marionnettes et les animaux font preuve de compassion envers les souffrances d’une jeune fille innocente. Le film s’adresse d’abord aux enfants mais les adultes peuvent en tirer profit. Par exemple, les travaux imposés concernent les éléments de la création : la terre (labourer), l’air (battre le riz puis le moudre), l’eau (un crapaud bouche le trou d’une marmite où Cendrillon s’épuisait à verser de l’eau) et le feu. Cette fois, je vous laisse découvrir son usage !