6 ans de travail résumés en 70 minutes. Un voyage au cœur du Congo Brazzaville, auprès du prophète Médard qui chasse les esprits mauvais et fait appel aux sirènes. Kongo s’inscrit dans la veine du documentaire ethnologique à la façon Jean Rouch. Nous découvrons le Congo par une de ses pratiques courantes, la croyance aux esprits. Cela remet en question nos idées reçues, nos propres croyances et parvient à nous faire douter : charlatan ou mystique ? On ne saura jamais, en fait, c’est à nous de décider… La force de ce long-métrage est justement de nous laisser le choix, à l’image du procès du prophète accusé de sorcellerie.
A nous de voir si les réalisateurs ont réussi à filmer l’invisible comme il le voulait. Le film allie une très belle image et un habile travail sur le son d’un bout à l’autre de ses génériques. La musique et les gros plans de paysage, de pluie, de flous, semblent invoquer les esprits. Le hors-champ se trouve dans le champ : d’une part on ne voit pas les sirènes mais on sait qu’elles y sont quelque part) et de l’autre l’arrière-plan de la colonialisation contraste avec ces activités mystiques… C’est la double réalité d’un pays résumé en une heure.

Alfred_Babouche
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le 6 juil. 2020

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