L. A. Takedown
5.8
L. A. Takedown

Téléfilm de Michael Mann (1989)

L’ébauche de ce qui préfigurera l’un des chefs d’œuvre des 90’s.

Quelques années avant d’avoir réalisé Heat (1995), le film de braquage le plus mythique des années 90 où l’on retrouvait un duo de choc avec Al Pacino & Robert De Niro, Michael Mann (Le Solitaire - 1981) se faisait la main avec le téléfilm L.A. Takedown (1989), aussi appelé "Made in L.A.". Le script initial était bien trop long pour une adaptation télévisuelle, obligeant le réalisateur à faire certains choix et à réduire la voilure (retirant ainsi 110 pages sur un scénario qui en comptait 180). Le projet initial devait porter sur la réalisation d’un pilote d’une série télévisée, cette dernière n’ayant jamais vu le jour, le script a été remanier pour le transformer en téléfilm.


Raison pour laquelle il reviendra quelques années plus tard avec le fameux remake que l’on connait tous et à travers lequel il aura pu traiter son script dans les grandes lignes (bénéficiant de bien plus de temps et d’argent pour travailler son film (10 jours de préparation pour 19 jours de tournage pour le téléfilm par rapport à 6 mois de préparation pour 107 jours de tournage pour Heat) passant ainsi d’un téléfilm de 90min à un long-métrage de cinéma affichant 170min au compteur !). D’ailleurs, il est très instructif de regarder le documentaire de la BBC "Mann made from L.A. Takedown to Heat". Concernant le téléfilm, l’intrigue reste donc exactement la même, les différences notoires sont l’ajout de plusieurs scènes et des personnages principaux & secondaires plus travaillés.


Bien évidemment, il est difficile de regarder ce téléfilm sans faire le jeu des comparaisons avec le remake. Étonnant, malgré l’absence d’un budget conséquent et d’un trio de têtes d’affiche, cela n’a pas empêché Michael Mann de réaliser ici un passionnant polar. On aurait juste aimé retrouver un peu plus de charisme dans le regard de ses acteurs et notamment entre Scott Plank & Alex McArthur.


Reste au final, le plaisir de découvrir l’ébauche de ce qui préfigurera l’un des chefs d’œuvre des 90’s.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Braquage »

Créée

le 11 févr. 2021

Critique lue 172 fois

3 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 172 fois

3

D'autres avis sur L. A. Takedown

L. A. Takedown
Hawk
6

L.A Takedown : Première version de Heat

L.A Takedown occupe une place particulière dans la filmographie de Mann pour plusieurs raisons que je vais évoquer. Il s’agit d’une ébauche réalisée pour la télévision qui donnera plus tard naissance...

Par

le 12 sept. 2014

8 j'aime

3

L. A. Takedown
ludovico
5

un exercice d'analyse filmique

Joli cadeau que m'a fait Ludo Fulci en me prêtant L.A. Takedown, téléfilm américain des années 80 que je cherchais en vain depuis longtemps. Rien de moins que la première version de Heat, le chef...

le 23 déc. 2011

6 j'aime

L. A. Takedown
AMCHI
5

Heat 1.0

Avant le fameux Heat il y eut L.A. Takedown, c'est un téléfilm dont Michael Man se chargera lui-même 6 ans plus tard d'en faire le remake (apparemment il n'a pas pu développer tel qu'il le voulait...

le 8 sept. 2022

4 j'aime

3

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24