Il y a quelque chose de profondément glaçant dans cette fuite en avant. Le regard absent de Daniel Auteuil, ce corps sans tête, l'absence totale d'empathie d'un homme qui ne vit que par et pour ses mensonges. L'adversaire vous anesthésie parfois pour mieux vous étreindre lors de son dénouement.
On assiste à un spectacle désolé et désolant, élaboré et pourtant déconstruit. Nicole Garcia ne cède jamais à la facilité ni aux sentiments qu'auraient pourtant pu éveiller ce fait divers incroyable. Elle tisse sa toile et vous emprisonne au gré des portes que le personnage principal referme sur lui-même.
Juste, pudique et cependant implacable.