…excepté les imbéciles heureux »
Un second démet de ses fonctions son commandant à cause de prétendus troubles psychologiques.
Le métrage pourra paraître terriblement prosaïque, car l’unique chose qui est filmée : ce sont les baveux énonçant des sentences même si leur langage corporel est des plus éloquents et fascinants à analyser ; personnellement, je raffole des œuvres verbeuses. Le film est véritablement ingénieux dans sa mécanique en faisant émettre un doute raisonnable quant à l’aliénation du marine jusqu’à établir clairement sa folie dans un monologue fort efficace avec des élucubrations saugrenues à propos de fraises par exemple. La production déclare vers la fin avec un laïus édifiant le pluralisme des opinions que tout jugement est subjectif. Bref, un chant du cygne qui dénonce le chancre de l’administration, de la justice et plus généralement du monde.