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Faux semblants
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Cher Monsieur Ozon,
Quand cesserez-vous de faire des films d'homme centrés sur le désir d'une femme ?
L'art de la retranscription des sensations, des émotions et des pensés est bien difficile mais lorsque l'on s'attaque au sexe opposé, prudence !
Qui alors peut nier que ce film, ainsi que tant des vôtres est dégoulinant de testostérone. La femme est vue telle un animal que l'on essaye de comprendre, assoiffée d'excitation, ennuyée par sa vie morose, avare de destruction et par dessus tout obsédée par son sexe (qu'il soit de genre ou d'organe). Nous sommes bien loin de la réalité.
J'ai eu l'impression de voir une parodie que l'on peut trouver sur Youtube, un drôle de mélange de voix suave emportée par le désir, l'ennuie et la dépression, d'énigme sans importance autour d'un vrai/faux/inexistant jumeau, d'un trouble de la personnalité placé tantôt au premier plan et tantôt au second.
Vous n'avez su choisir entre le film de genre, le drame, la fiction et finalement tout le reste.
Non, ce film n'est pas un mauvais film, comme ma note pourrait l'indiquer, il est tout simplement une pale copie de ce que l'on nous a déjà proposé, une imitation grossière d'un film que l'on n'arrive toujours pas à atteindre. Ma note reflète mon agacement face à ces réalisateurs se devant de talents et à ces scénaristes trompés par la réalisation.
Alors je vous en supplie, plus de voix proche de l'orgasme, de regards perdus dans le vide, de gestes envoutants et de scénarii aussi écoeurants qu'un paquet de choco bon entier.
J'y crois, rendez-vous à la prochaine oeuvre.
Créée
le 2 juin 2017
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