Fable extrêmement étrange que cet ami de la famille.
Nous suivons l'histoire de Geremia de Geremei (oui c'est bien son nom) usurier qui joue les pseudos philanthrope en profitant de la détresse de tous pour abuser de cette situation.
Cette homme est une sorte de Quasimodo mais il n'a que la bosse des affaires.
Il n'y a pas d'Esmeralda au départ qui lui fasse battre son cœur, et il distille son venin en tant qu'usurier pour prêter de l'argent a qui en voudra, oui mais à quel prix, à son prix.
Il est aussi laid, que sale à l'intérieur et à l'extérieur.
Sa vie, c'est je m'occupe de ma vieille mère dans un appartement immonde, comme lui.
L'univers de Sorrentino est un peu un mélange iconoclaste (à la Fellini) mais également de Monicelli avec son affreux sales et méchant.
Est ce une fable onirique, ou juste une comédie de la vie acide et satirique.
Le film peu à la fois décourager, tellement l'histoire est bizarre.
Mais si on s'intéresse aux personnages, et si on accroche au début du film alors on va voyager avec ce Geremia.
C'est moche, c'est laid, mais le film reste quand même une sorte d'expérience peut être inaboutie, mais qui attise la curiosité.
Certains dialogues sont aussi bien pensés, avec ce conte plus méchant que bête, inspiré d'une bête qui semblait intelligente à défaut d'avoir un cœur d'or, mais qui montre toute sa stupidité le jour ou il rencontre la belle.
Geremia, mon cher Geremia, ne vois-tu rien venir ?
Je ne pourrai finir cette petite bafouille sans parler quand même de la prestation exceptionnelle de Giacomo Rizzo.
A lui seul il porte cet étrange voyage vers l'absurde et l'irrémédiable.