Au menu: Amour pas ouf du tout et film chiant

Par où commencer ? Peut-être résumer le film comme le ferait un enfant de 5 ans car c'est le niveau du scénario:

Jeune voyou qui fait peur devant le lycée tombe amoureux de la jeune rebelle viré du lycée catho. Elle voit en lui le bad boy dont elle a toujours rêvé. Quelques mauvaises fréquentations et c'est la case prison pour notre jeune dur à cuire. Mademoiselle devient adulte, elle trouve un jeune BCBG en chemise qui a de l'argent mais dont elle cherche à se persuader qu'elle l'aime pour oublier le petit voyou qui dort en prison pendant 10 ans. Heureusement tout va bien, en sortant tout le monde se retrouve, quelques poings dans la figure pour se venger de ces anciens copains de braquage et maintenant Mr et Mme peuvent vivre leur vie dans un climat apaisé et dans lequel notre petit sanguin a promis de ne plus faire ses grosses colères et distribuer des baffes. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

2h40, 3h ou 4h...je ne sais même plus.

Les clichés se sont enchaînés. Tout y passe mais alors absolument tout. Il manquait simplement que l'intrigue se déroule au moment de Noël avec le vendeur de sapin de Noël qui tombe amoureux de sa cliente. Étalage de clichés à outrance: cassette de musique que l'on retrouve dans la boîte en carton au moment du déménagement, le jeune qui attend sa belle sur sa bécane lorsqu'elle descend du bus, la jeune fille qui regarde par la fenêtre de la salle de classe pour voir si son amoureux vient l'attendre, les appels durant le repas du soir, faire l'amour sur la plage, la violence en boîte de nuit et dans 3,2,1 je te jette par la porte de derrière...

C'est risible. Tout est cousu de fil blanc, on voit tout venir, les larmes, les colères, les baisers, les cris...

On ira s'extasier parce que c'est Adèle E. et Francois C. (que l'on ne voit que sur la dernière heure d'ailleurs) mais sincèrement on croirait une vieille comédie romantique américaine des années 80. Sans les noms sur l'affiche il n'y aurait eu personne ou presque dans cette salle. Lelouche fait jouer ses potes habituels, Poelvoorde, Chabat (il s'est perdu)...il manquait Leila Bekhti et c'était le carton plein. Vincent Lacoste amène quand même quelque chose et sort un peu du lot.

L'amour violent serait presque poétique pour Gilles Lelouche. Où est la morale ? Le jeune homme en costard qui pète les plombs au point (et aux poings) de frapper sa femme serait-il plus dangereux (car imprévisible) VS le grand voyou qui quant à lui, tabasse à tirlarigo avec sa batte mais serait peut-être plus romantique et respectable ?

Les 3 points sont pour la musique. Le budget colossal était certainement dans les hôtels et le transport...enfin pas dans le film...n'est-ce pas ?

Il y'a des romans qui ne sont pas nécessairement obligés d'être adaptés. Vraiment pas.