L'amour louf
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Partons du postulat suivant : Clotaire meurt après quelques minutes de film et tout ce qu'il lui reste de souffle de vie, cette dernière seconde avant extinction des feux n'est qu'un mélange de souvenirs forcement imparfaits et autres chateaux en Espagne... Dés lors, tout est justifié, jusqu'aux scènes de danse et facilités "GROSSES COMME ÇA". Car dans la réalité il n'a jamais revu son amour auquel il s'était accroché en prison comme ultime beau souvenir d'avant l'enfermement...
Tout semble comme un beau souvenir qu'on trafique volontier au gré de nos humeurs lors de la première partie, et tout sonne faux lorsque les personnages sont adultes. Et ça déroute d'autant plus que les rares scènes qui fonctionnent alors comme si nous étions, disons, un film "normal", sèment encore des petits cailloux d'étrangeté... Quand Jackie, adulte, aide la mère de Clotaire à monter ses courses et se voit transmettre une photo, sommes-nous dans la réalité ? Le présent ? Le futur ? Clotaire est il seulement encore en vie à ce moment-la ? Le seul moment de vérité du Clotaire adulte ne serait-il pas celui où il parle pour la première fois au père de Jackie après sa sortie de prison et avant de sombrer totalement ? Car en fait les deux protagonistes ne semblent jamais se voir sauf dans une dernière partie - fantasmée donc - qui laisse totalement perplexe.
Bon, maintenant, rêve ou pas - j'ai un peu pensé ce film coréen des années 2000, "a Bittersweet life" d'ailleurs - ça n'empêche pas qu'il y a des tucs qui déservent énormément l'histoire à commencé par ce casting trop riche, trop gras, presque comme dans un mauvais Astérix ou un Expendables... À force de vouloir faire apparaître tout ce qu'on a de copains dans le métier, on se retrouve avec des quasi-figurants sans doute trop bien payés pour ce qu'ils font ou des fausses notes "énAUrmes"... Quenard ne sert à rien, Zadi est ridicule. Tellement ridicule que son double ado semble avoir 100 fois plus de maturité et de raisonnement que lui "adulte" qui ne fait que nous resservir son numéro habituel de bon renoi pas finaux mais fidèle... Passons. Leklou esquisse un personnage de daron ouvrier qu'il n'a pas le temps de développer puisqu'il se contente souvent de faire sa moue et d'avoir la main légère parce que bon ils sont gentils les ouvriers mais c'est quand même des gros beaufs. Poelvoorde ne sort pas non plus des sentiers battus et passe à côté de son perso qui se voudrait sans doute Paul Sorvino des affranchis avec son mélange de bonhommie et de capacité à faire disparaître un corps, mais qui au final ressemble un peu à un Bernard Frédéric sous traitement. Vincent Lacoste, lui, me conforte dans l'idée du "mari fantasmé" par Clotaire - qu'il ne rencontre donc jamais vraiment - et qui serait une sorte d'énorme conard de droite à micro-pénis, comme on pourrait iimaginer n'importe quel conard de droite qui aurait chippé notre copine quand on est soi-même un cliché de prolo qui tourne mal.
On sent que le film aurait pu durer 4h, peut être 5. Que plein, plein, plein de trucs ont sans doute été tournés et qu'il a manqué un producteur à poigne de fer pour calmer Lellouche et le recentrer un peu. Comédie par-ci, romance par-là, musical pas abouti et scènes de gangsters parfois gênantes, il n'a pas réussi à choisir, comme pour son cast, et ça dégénère... A moins que ce bordel ne soit voulu, comme venant d'un cerveau en ébullition une seconde avant la mort, et qui se terminerait par un baiser passionné devant un couché de soleil factice, qui sait ?
Alors pourquoi 5/10 ? Oui, ça manque de couilles mais je ne peux pas dire que j'ai aimé ni que j'ai détesté, et je comprends les deux clans. Je pense quand même que ce film restera car il a le mérite de ne pas laisser indifférent. Est-ce que je le reverrais en revanche ? Hm...
Comme tout le monde sinon, belle mention au couple "ado" dont on reverra les protagonistes ailleurs sans faute.
Créée
le 26 avr. 2025
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