L’Ange du mal suit le parcours de Renato Vallanzasca, figure sulfureuse du banditisme milanais des années 70. Michele Placido signe un polar sombre et nerveux, qui séduit par son atmosphère rétro et son souci du détail. Kim Rossi Stuart campe un Vallanzasca magnétique, charmeur et violent à la fois, rendant justice à l’ambivalence du personnage. Certaines scènes de braquage et d’évasion sont filmées avec un vrai sens du rythme, immersives et tendues. Pourtant, le film peine à aller au-delà du mythe : l’approche reste trop classique et linéaire, sans l’originalité qu’on aurait espérée. On assiste à une fresque efficace, mais un peu trop appliquée pour marquer durablement.