Pas de doute, on y est, c'est bien l'appartement de Rosemary que l'on reconnaît sans mal dans ce préquel de l'œuvre de Polanski. Un grand classique vis-à-vis duquel James se montre très respectueuse, y piochant de nombreux éléments de rappel au point de rapidement transformer son antépisode - j'ai appris qu'on disait comme ça au Québec, j'aime bien et puis ça m'évite une répétition - en une sorte de simple remake tout propre voire édulcoré. C'était pas vraiment le projet de départ.
Il y a toutefois du savoir-faire ici et même une pointe de créativité quand certaines scènes à caractère onirique s'inspirent de l'univers de la comédie musicale dans lequel évolue notre chère héroïne mais, malheureusement, on oubliera trop vite toute idée de tension véritable, de malaise. Beaucoup d'efforts louables sont en fait à relever mais on aurait juste aimé voir une prise de risque qui ne viendra jamais, sentir un peu plus de personnalité. Julia Garner y contribue avec pas mal de qualités mais pas assez à elle seule pour empêcher le résultat de se confondre dans l'œuvre originale de façon fidèle et honorable mais finalement bien trop transparente.