L'Arme fatale 3 par davidmarmignon
Revoilà par la grande porte (vu le succès des précédents opus), le duo de flics les plus attachants du Buddy Movie.
Et le spectateur, après cette merveille de second volet, est aux anges.
Sauf que c’est le début de la fin.
Parce que si l’action est toujours plus impressionnante, Riggs et Murtaugh sont devenus des sur hommes qui évitent les balles, tuent du premier coup, balancent des vannes en pleine action.
Le concept Lethal Weapon (3/4 action, ¼ humour) est ici presque renversé, et l’on ne souffre plus avec les personnages.
C’est plat, et vain.
D’autant plus qu’on leur colle aux basques un méchant caricatural au possible, franchement déprimant.
Pas d’urgence, pas de souffle, il nous reste les blagues.
Là, c’est très plaisant (si on excepte quelques blagues un peu grasses). Parce que le film se concentre exclusivement sur la vie des deux flics (même si Murtaugh passera un temps en dehors de l’intrigue), et l’amitié, les farces, les blagues, font toujours aussi sourire.
C’est comme si l’on retrouvait les deux oncles un peu honteux lors du repas de famille annuel.
Ca fait chaud au cœur.
Mais où est passée la noirceur typique de la série ?
On en retrouve des bribes ici ou là, notamment lors que l’intrigue se concentre plus sur les Etats d’âmes de nos héros, plutôt que sur ce bad guy bien honteux.
L’espace de quelques scènes, on retrouve la fougue des débuts, bien vite désamorcées par la nécessité du film à sombrer dans le divertissement bas de gamme.
La Rolls Royce se transforme en série B basique, comme il en pleuvait dans les 90’s.
Reste au final la bonne humeur de l’ensemble, la relation irrésistible entre les deux acteurs, et de l’action bien sentie, même si fondamentalement « Hénorme ».
Faut dire que passer après le numéro 2 n’était pas une mince affaire.
Attention quand même à remonter la pente.