L'armoire volante ne devrait pas être le titre de cette comédie grinçante et noire à souhait.
Nous arrivons d'un univers macabre mais très souvent drôle.
Tout d'abord nous avons un Fernandel étonnant avec sa petite moustache, percepteur de son état, qui doit prouver que sa grand mère est bien décédée et non morte, et oui il y a une subtilité.
Cette vieille femme a fini par succomber au cours d'un déménagement par très grand froid.
Les déménageurs paniquant, décide de mettre le corps de cette femme dans une armoire.
Et voilà l'univers très décalé, et très caustique de Carlo Rim, avec cette folle course poursuite.
Oui mais une course poursuite non pas envers un homme ou une femme (quoi que) non
à la recherche de la fameuse armoire.
Carlo Rim s'en donne à cœur joie dans cette comédie "très noire" avec un Fernandel lui aussi sortant un peu de son style à la "Don Camillo".
Très sobre, très austère mais aussi très pugnace, il nous livre une prestation étonnante et singulière, dans une film qui n'est pas un de ses plus connu, mais sans aucun doute un de ceux qu'il faut revoir et revoir tellement l'humour très "pince sans rire" mérite le détour, car n'oublions pas que nous sommes en 1948.
Alors amateur d'immobilier autre que Ikéa, ce film est pour vous.