Une comédie qui assume sa consternante vacuité (…) un vide abyssal aussi bien intellectuel que moral

Deux go-go danseuses se retrouvent accusées de meurtre et décident (plutôt que de prouver leur innocence) de s’enfuir au Mexique en prenant au passage, une serveuse en otage.


Il s’agit du seul et unique long-métrage d’Anita Rosenberg, L'assaut des Killer Bimbos (1988) est une comédie à la fois loufoque et parfaitement crétine, en même temps, fallait-il s’attendre à tout autre chose de la part d’un film avec un pareil titre ?


Une comédie foutraque qui se complait à mettre en scène des bimbos écervelées qui n’hésitent pas à se dévêtir et ce, pour n’importe quelle raison. Avec des plans de nudité ou d’effeuillage parfaitement gratuit, on n’est pas surpris d’y retrouver David DeCoteau & Charles Band à la production, des férus de Séries B (voir Z) où la nudité était monnaie courante. D’ailleurs, le résumé sur la jaquette va droit au but « leurs formes rebondies, qu'elles exhibent à tout va, méritent à elles seules un détour de cent bornes », avec un pareil résumé, on sait que l’on n’aura pas affaire ici à un film féministe ou philosophique. L’ennui, c’est que même en sachant que l’on va voir une comédie débile, cette dernière s’avère rarement drôle.


L’ensemble du casting semble ne pas savoir jouer la comédie, entre les greluches dépeintes comme des "bombasses" qui ne savent rien faire d’autres que rouler du cul face caméra, des routiers graveleux, des flics incompétents et un trio de surfeurs teubés qui ne cessent de picoler & fumer, le film a le mérite de nous offrir un casting très hétéroclite et surtout, parfaitement homogène.


Une comédie qui assume sa consternante vacuité, avec des actrices qui assument elles-aussi leurs rôles de potiches déficientes


(pour semer le shérif du coin, elles ne trouvent rien de mieux à faire que de jeter par-dessus bord leurs vêtements. Ainsi, ce sont tous leurs sous-vêtements qui finissent sur le pare-brise des flic, finissant par leur masquer la visibilité en les envoyant dans le bas-côté. Autre séquence qui montre le niveau auquel on est confronté, lorsque les filles doivent immobiliser un pompiste, elles utilisent de la colle à faux-ongles, ou alors au Mexique, pour commander une omelette, une des filles demande en espagnol s'ils ont des "oeufs" ("huevas") sauf qu'en réalité, elle a demandé des "balls" (des "couilles"), bien évidemment, suite à ça, le propriétaire (virile) n’hésite pas une seconde à empoigner son paquet pour prouver qu’il en a…


Le summum de la « rigolance »).


Malgré une sympathique distribution aux côtés des ravissantes Elizabeth Kaitan (mémorable dans Violated - 1986), Christina Whitaker & Tammara Souza, le film n’en reste pas moins lourdingue et consternant de débilité, à voir bien évidemment le cerveau sur OFF sous peine d’y perdre quelques neurones. Au final, tout cela ressemble à un Thelma et Louise (1991) avant l’heure, où l’intelligence et la grâce de Sarandon & Davis ferait place à un vide abyssal aussi bien intellectuel que moral. Enfin, il est amusant de constater la faute d’orthographe (du titre) sur l’édition VHS éditée par Antares & Travelling. Et pour conclure, si la fin du film nous annonce qu’une suite est à venir « Bimbo barbecue ...the sizzling saga continues », finalement cette dernière ne verra jamais le jour… ce n’est pas plus mal finalement.


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le 28 avr. 2021

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