L'Attaque des donuts tueurs par Gaby Aisthé

L’attaque des donuts tueurs, comme son nom l’indique, ne vise pas les Oscars, les Palmes d’Or ou autre récompenses du cinéma prestigieux. Il tape clairement dans le nanard. Mais est ce un bon nanard ? Le genre inoubliable, qu’on se passe et repasse en boucle en se poilant avec des potes ou même tout seul pour se remonter à bloque ?

J’admet que mon avis reste mitigé. La musique du générique m’avait mit dans de bonnes dispositions, mais le début du film à malheureusement fait retomber le soufflé. C’est nunuche, mais on s’en doute et on passe l’éponge puisque cela fait partit du jeu. Mais la longueur en revanche, à plus de mal à passer.
Ceci dit, quand les choses sérieuses commencent (au bout de trois quart d’heure), lorsque notre trio de jeunes découvre ce à quoi ils ont à faire, le film retrouve du panache et les délires sont plutôt amusants à suivre. Lorsque la bataille finale intervient et que le héros fait le point sur sa situation, le trip est à son comble et on profite pleinement des délices d’un bon nanard.
Pour ce qui est du scénario donc, malgré quelques lenteurs au départ, le temps d’installer la situation et de préparer les gags à venir, on est plutôt servit. Et puis même s'ils sont loin d'être discrets ou subtils, les clins d'oeil cinématographiques, j'apprécie toujours. C'est mon petit pêché mignon...
En ce qui concerne les acteurs, je suis plutôt convaincu pour ma part. La VF n’est franchement pas flatteuse, mais tous font le job et son crédibles dans le genre. Le crétin qui base, le héros malheureux et méprisé, la jolie brunette amoureuse qui ne sait pas le dire… Les ingrédients y sont.
Côté visuel enfin, on sait à quoi s’attendre. Les effets spéciaux sont douteux, comme le veut ce type de films et les donuts à ressorts ont leur petit charme.

Au final donc, un nanard très correct au pitch délirant, qui ne passe pas loin du chef d’oeuvre du genre mais se loupe d’un poil au moment d’atteindre le sommet. Il ne restera donc pas dans les anales comme un classique du genre, mais se laisse vraiment regarder, tout neurones éteints pour se vider la tête.