Lundi soir, je suis allé voir « L'attaque du métro 123 » avec Denzel Washington et John Travolta. Le titre fait un peu peur j'vous l'accorde, on dirait une fine équipe de bras cassés qui en cherchant le numéro du métro se sont dit qu'on a qu'à tapoter au hasard sur le pavé numérique. Bizarrement, le hasard donne souvent 123 ou 456 ou 789. Mais il ne faut pas s'attarder sur un tel détail, ce remake du polar « Les Pirates du métro » a bien plus de choses à nous raconter qu'un banal titre. Ce thriller d'une durée très courte, 1h45, arrive-t-il à nous tenir en haleine jusqu'au bout ou le métro n'est pas arrivé au quai ?
L'attaque du métro 123 - Tony Scott
Une histoire qui tient la route.

Je vous ai quelque peu menti au dans l'introduction. Il ne s'agit pas vraiment d'un remake mais plutôt d'un revival car à l'exception du thème prise d'otages dans le métro et quelques clin d'œil par ci par là on ne peut pas vraiment dire que Tony Scott en avait quelque chose à faire du film dont il s'inspire. Il reprend surtout un thème plutôt qu'un film particulier, et le revisite.
Walter Garber (Denzel Washington) est aiguilleur du métro à New York, pas un métier des plus valorisants, il se contente de faire gaffe à ce que les trains aillent au bon endroit au bon moment. Il fait tout simplement son job parce que Walter est un type simple. Mais quand un gars qui donne l'impression d'être sorti de l'asile lui annonce qu'il a pris en otage deux dizaines d'innocents et qu'il compte les tuer un par un s'il ne reçoit pas une coquette somme en échange. Le pauvre Walter se retrouve tout déboussolé.
Tony Scott, un réalisateur très professionnel.

Le thème de la prise d'otages est vu et revu, il n'y a rien à attendre de ce côté-là. En fait, on trouve le plaisir du film dans l'ambiance même des lieux, le métro New Yorkais dont le tournage du film s'est en grande partie déroulé. Cet enrobage de réalisme ajoute une crédibilité bienvenue pour ce film.
D'une durée très limité, moins de deux heures, le film est haletant, il faut aller vite. En même temps, lors d'une prise d'otages, on ne rigole pas, des vies sont en jeu et moi-même, très critique vis-à-vis des productions Hollywoodiennes, je dois bien avouer que je me suis laissé prendre au jeu arrivé au milieu du film. Tout va vite, on n'a pas le temps de réfléchir mais on a quand même le temps de comprendre. C'est concis et c'est ce qui plaît, on n'est pas là avec l'espoir de recevoir une intraveineuse de caféine pour rester éveillé devant « L'attaque du métro 123 ». La sauce prend grâce aux deux principaux protagonistes de ce thriller. Denzel Washington et John Travolta.
Deux acteurs de qualité.

Ici pour sa quatrième collaboration avec Tony Scott, Denzel Washington est parfait dans son rôle du mec qui aurait préféré ne jamais être là. Quand un réalisateur connaît bien son acteur, cela apporte toujours un petit plus au film. On obtient un personnage tout à fait crédible qui n'a pas toujours été honnête, qui a ses défauts, qui n'est pas rassuré devant une telle situation. Sans sombrer dans la panique, il est sûr d'une chose, c'est qu'il n'aurait jamais imaginé vivre une journée pareille et le spectateur le voit bien.
John Travolta a fait toute sa renommée autour des films Grease et Pulp Fiction mais il n'en est pas moins un homme d'expérience qui a touché à beaucoup de genres et si le reste de son palmarès n'est pas forcément exceptionnel cinématographiquement parlant. On dira qu'un bon acteur ne fait pas nécessairement un bon film. Dans « L'attaque du métro 123 », John Travolta a trouvé son personnage, avec un look d'enfer, il est là pour se venger. De qui, de quoi. Je vous laisse le soin de le découvrir. Il est en tout cas excellent dans le rôle du type qui n'a plus rien à perdre et dont même la mort ne l'effraie plus. Toujours est-il que Travolta est parfaitement dans la peau du personnage mais on pourra émettre quelques doutes sur la traduction française de son discours mais je ne peux juger.

« L'attaque du métro 123 » est un bon film malgré quelques éventuelles cohérences, le Wifi que l'on peut capter sous terre, même avec le matos je ne suis pas certain que cela soit possible encore que l'on ne connaît pas non plus tous les faits telle que la profondeur, la matière que l'onde doit traverser et puis à vrai dire, je n'étais pas venu dans la salle pour faire un débat sur oui ou non le Wifi nous ramollit le cerveau. On pourra aussi se demander pourquoi on laisse les autres métros traverser le tunnel où a lieu la prise d'otages mais vraiment, j'ai l'impression de chipoter. Après, le scénario n'est pas extraordinaire, il n'y a aucune innovation dans le genre mais vous êtes prévenu. Si vous avez aimé les autres réalisations de Tony Scott, ce film reste dans la même lignée et devrait vous plaire.
pathfinding
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le 9 oct. 2010

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