L'île maléfique
Sympa mais pas assez prenant.Le pitch donne très envie mais le développement manque un peu de force ; les situations ne vont pas assez loin, les personnages ne sont pa sassez actifs, l'action n'est...
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le 4 mai 2022
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Tout commence dans un asile psychiatrique : un jeune homme simule sa mort, vole l’identité d’un défunt et s’invite dans la vie de sa veuve. Sa fuite le mène sur une île isolée, dominée par un savant fou obsédé par la chair et la transformation du corps. Dès lors, le film bascule dans un délire visuel où érotisme et morbide se confondent, où la fascination flirte sans cesse avec le dégoût.
Adaptant librement plusieurs nouvelles d’Edogawa Ranpo, maître du fantastique et du macabre au Japon, Teruo Ishii ne cherche pas à restituer des intrigues, mais à transposer un univers. Il capte l’esprit de Ranpo — son goût pour la perversion, la difformité, la curiosité morbide — et le pousse à son paroxysme. Le résultat : un film où l’horreur devient presque abstraite, une expérience sensorielle autant que narrative.
Figure marginale du cinéma japonais des années 60, Ishii déploie ici une esthétique du chaos : plans baroques, éclairages criards, décors cauchemardesques. L’esprit du eroguro, ce mélange d’érotisme et de grotesque cher à Ranpo, s’impose avec une intensité hypnotique.
Le film n’échappe pas aux maladresses. Sa narration éclatée et souvent confuse peine à soutenir l’intensité visuelle. L’enchaînement des scènes tient plus du rêve fiévreux que du récit structuré. Certains personnages, surtout féminins, ne sont que des figures symboliques, des corps traversés par le fantasme ou la peur. J'aurais peut être aimé plus de profondeur psychologique
Mais c’est le prix d’un cinéma viscéral. Ishii, fidèle à l’esprit de Ranpo, explore les zones d’ombre de la psyché et les recoins interdits du désir. Chez lui, la monstruosité devient beauté, et la laideur, à force d’insistance, touche à l’absolu.
Inégale mais unique, cette œuvre s’impose comme une plongée hallucinée dans l’inconscient japonais. Dérangeante, excessive, parfois d’une beauté inattendue, elle laisse le spectateur entre dégoût et fascination — comme après un rêve dont on ne sait s’il faut s’en libérer ou y replonger.
Créée
le 6 oct. 2025
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