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« Pourquoi ces américains poursuivent un raté comme moi ? »

La mala ordina est le deuxième volet de la « trilogie du milieu » réalisée par Fernando di Leo. Trilogie qui appartient au genre poliziottesco aussi appelé néo-polar italien ou polar-spaghettis.


Comme dans le premier volet, un homme est soupçonné de vol. ici, Luca Canali, un brave maquereau jovial, soigné de sa personne comme il se doit, mais aussi costaud et qui sait rendre les coups quand c’est nécessaire et surtout qui a le crâne dur ! Il se trouve pris dans un bras de fer entre gangsters américains et mafieux italien. Une affaire a mal tourné, les New Yorkais ont été arnaqués par les italiens et Luca Canali est rendu coupable de l’arnaque. Deux gangsters américains, campés par Henry Silva et un Woody Strode qui n’est plus tout jeune, arrivent de New York pour régler l’affaire.
Quentin Tarentino est fan des films de Fernando di Leo et ces deux gangsters américains l’ont inspiré pour les rôles de Jules Winnfield et Vincent Vega dans Pulp Fiction.


Pris en étau entre les américains et les vrais coupables italiens qui veulent se débarrasser de lui pour se blanchir ; poursuivi par des centaines d’hommes, Luca Canali est isolé et totalement perdu ne comprenant absolument pas ce qu’on lui reproche. Mais ce petit maquereau, considéré comme un « raté » par les mafieux a plus de ressources que prévu et leur donne du fil à retordre. Cherchant à comprendre ce qui lui arrive il interroge désespéré : « pourquoi ces américains poursuivent un raté comme moi ? ». Mais depuis le début des événements ce raté a fait du chemin : « la peur m’a rendu fort ».


Comme le premier volet, La mala ordina comporte une fusillade finale. Elle a lieu ici dans une décharge de voitures. Au milieu de la ferraille, de la fumée et des flammes, c’est un combat sans merci qui se livre et c’est le sommet du film. A signaler également l’excellente course poursuite. Les deux seules véritables scènes d’action de cette histoire.


La mala ordina, contrairement au premier film a des teintes chaudes et colorées. La musique est moins marquante et le film moins abouti mais il reste agréable à regarder. Le personnage de Luca Canali focalise l’intérêt de l’histoire, il est très bien campé par Mario Adorf qui fait passer tout un champ d’émotions de manière convaincante. C’est un film violent, une histoire jonchée de cadavres dans laquelle les innocents ne sont pas épargnés que ce soit les femmes, les enfants ou les petits chats !


La trilogie du milieu :
Premier volet : Milano Calibro 9
Deuxième volet : La mala ordina
Troisième volet : Il Boss

abscondita
7
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le 1 juil. 2022

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abscondita

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