Terry Childers est un héros de guerre adoré de tous mais le jour où il intervient aux Yemen pour sauver l'ambassadeur américain, il tombe en disgrâce et est traîné devant un tribunal militaire. En effet, il a ouvert le feu sur les assaillants yéménites et est accusé de "meurtre" puisque parmi les victimes on ne retrouve que des civils sans arme. Qu'est-il arrivé à ce militaire de carrière ? A-t-il pété une durite après tant d'années à parcourir les conflits armés ? Ou est-il victime d'un coup monté ? Il choisit un ancien camarade, Hodges, pour plaider sa défense lors du procès et il espère bien que ce dernier parviendra à l’innocenter.
Samuel L. Jackson est convaincant en militaire de carrière qui tombe de haut lorsqu'il découvre que sa raison de vivre, l'armée, peut l'abandonner et le traîner dans la boue alors qu'il ne faisait que son devoir. Tommy Lee Jones, lui, campe convenablement son rôle d'avocat alcoolique (non, je ne tirerai pas sur l'ambulance...) mais c'est clairement pas le rôle de sa vie. Il fait le job et puis c'est tout. La scène d'action qui fait basculer la vie de Terry Childers est bien mise en scène et le reste du film, le procès, se laisse suivre sans plus. C'est un peu plat. Mou. Mais on a envie d'aller jusqu'au bout du film.
Plus le procès avance et plus on est pris d'un doute. T. Childers a ouvert le feu sur des hommes armés. On l'a vu. Mais pourquoi n'a-t-on pas retrouvé d'armes ? Et surtout pourquoi les corps sont ceux de femmes, d'enfants et de vieillards. Donc oui, on doute...un peu...même si on imagine mal cet homme renier ce qu'il est. Au final, ce film est très moyen à cause d'un rythme mal maitrisé. Le procès s'éternise trop et tranche radicalement avec l'action, soignée, du début. Mais l'histoire de ce militaire trahi (ou pas) est sympathique et surtout bien portée par S.L. Jackson.
On regarde donc jusqu'au bout car on veut connaître le verdict. Le dénouement devient (malheureusement) le seul intérêt de film.