Un sous marin nucléaire disparait en pleine guerre froide (tiens, ça rappelle le scénario de On ne vit que deux fois où une capsule spatiale états-unienne était capturée par un vaisseau inconnu). Où est-il passé ? Ce sera la mission de James Bond qui termine tout juste ses vacances au ski en Autriche de le découvrir. Après un passage dans une tente de bédouin dans le désert où il est très bien accueilli par son hôte (il y a de très belles femmes avec le nombril à l'air, notons d'ailleurs à ce sujet que nous sommes en 1977, année du premier opus de Star Wars, et que les costumes de ces femmes du désert ressemblent beaucoup à celui de la princesse Leïa quand elle porte son costume oriental dans le 3è opus Le retour du Jedi sorti en 83), il se rend au Caire (nid d'espions) pour assister à un spectacle sur le plateau de Gizeh. Il y rencontre "Jaws" (Richard Kiel), le géant de 2m18 atteint d'acromégalie avec des dents métalliques et aussi la belle espionne russe Anya Amasova (Barbara Bach).

Il fera aussi un tour par le temple d'Abou Simbel et celui de Louxor où Jaws essaiera de la tuer en lui lançant une pierre dessus, mais on n'est pas dans Agatha Christie... C'est ainsi qu'il va se rapprocher peu à peu de la piste de Stromberg (Curd Jürgens) qui a enlevé deux sous marins à l'aide d'un paquebot géant qu'il a en sa possession. James, qui fait maintenant équipe avec l'agent Amasova va finir par le rencontrer dans son repaire : une base sous marines qui peut se déplacer et qui se trouve au large de la Sardaigne. Car le méchant est une sorte de Capitaine Némo qui veut anéantir la civilisation terrestre pour que l'humanité puisse renaitre sous la forme de civilisation marine type Atlantide. L'idée semble séduisante. On se demande pourquoi James Bond veut le stopper après de si bons arguments.

Après cela une belle scène de course poursuite en voiture d'abord par une moto side-car puis par un hélicoptère piloté par une jolie méchante. Ça y est, enfin, si James Bond n'a pas de gadgets sur lui dans cet épisode (à part une montre Seiko équipée d'une fonction télex), il est enfin équipé d'une voiture avec gadgets (une Lotus Esprit) et quels gadgets. Elle permet d'envoyer des trucs opaques sur le pare brise de la voiture qui le poursuit, mais aussi d'envoyer de petits missiles. Quoi d'autre ? Elle peut se transformer en sous marin. Cela donne lieu à une scène d'anthologie de poursuite sous marine avec des hommes grenouilles digne de 20 000 lieues sous les mers. À noter également que James utilise un scooter des mers pour se rendre pour la dernière fois dans la base secrète du méchant et que c'était la première fois qu'un tel engin était piloté à l'écran.

D'ailleurs, à propos de la tonalité marine du film, outre le noms de Jaws pour le sbire du méchant (Spielberg a tourné Les dents de la mer 2 ans plus tôt), je pense qu'il a beaucoup inspiré James Cameron pour son Abyss (tourné en 89), et je vais vous dire une chose, ce James Bond et en particulier ses scènes sous marines, est bien mieux réussi que ces imbuvable Abyss ! Bref, si certaines scènes auraient pu être raccourcies, cet opus un peu longuet (2h05) fait tout de même partie des bons James Bond avec tous les éléments qui font un bon James Bond.

Petite anecdote : Kubrick a participé au film.

Créée

le 31 mars 2024

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Hunkarbegendi

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