Dixième mission pour l'agent Bond et troisième pour Roger Moore, The Spy who loved me permet enfin à celui-ci d'avoir un script potable et une réalisation à la hauteur !
Youhou !!


L'attente était longue ! Certes que deux films, mais ils ne passent pas très vite, et il aura fallu que l'on retrouve une intrigue mêlant notre agent préféré à la Guerre Froide pour que Moore ait un bon film. Il le doit notamment à Lewis Gilbert, qui y arrive malgré des problèmes à la production, et celui-ci mise sur l'aventure et nous fait beaucoup voyager durant cette mission, où l'on se retrouve entre Egypte, profondeur de l'océan ou encore Autriche.


Efficace et plutôt palpitant, L'espion qui m'aimait joue parfois la carte de la surenchère mais celle-ci est généralement maîtrisée, elle sert ce personnage, l'aventure et surtout le film. Assez dynamique, celui-ci ne délaisse malheureusement pas l'humour et les lourdeurs qui vont avec, Bond apparaissant régulièrement comme un beauf, Moore n'étant pas encore à son aise et n'imposant pas de charisme à l'agent britannique.


Si Bond est parfois détestable, L'Espion qui m'aimait doit son salut aux personnages l'entourant, en particulier avec un duo de méchants mégalos, notamment le requin. Ils font face à un tandem anglo-soviétique, signe d'une détente et d'un message pacifique, et dont la magnifique Barbara Bach prête ses formes à une James Bond girl bien travaillée et qui n'a rien des meubles qui sont apparus dans les deux premiers Bond de Roger Moore.


Sinon, c'est agréable à suivre, assez simple, on peut apprécier les différents gadgets et surtout les paysages, plus ou moins exotiques. Les morceaux de bravoure ne manquent pas non plus, surtout dans la seconde partie et c'est essentiel dans un Bond qui se respecte.


Il aura fallu attendre la troisième mission de Roger Moore pour voir celui-ci bénéficier d'un script et d'une réalisation à la hauteur et L'Espion qui m'aimait surmonte en partie ses failles pour finalement être le meilleur Bond de cette période, plutôt efficace, exotique et parfois palpitant, montrant aussi des signes d'un apaisement entre les deux blocs qui dominent alors le monde.

Docteur_Jivago
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le 27 nov. 2014

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